LIBREVILLE – Des salaires coupés à hauteur de 20 à 70% pour le mois d’avril et payés le 25 mai 2018, des licenciements abusifs, des mises à la retraite avant terme, sont au nombre des points de revendications présentés par les agents de la Poste SA, pour mettre à prix la tête de Michaël Adande, l’actuel président directeur général.
Le Syndicat national de la Poste (SYNAPOSTE), a tenu, ce lundi à Libreville, une assemblée générale extraordinaire au piquet de grève, pour revendiquer le paiement d’arriérés de salaires et le départ de M. Michaël Adande, président directeur général de Postbank SA et Poste SA.
« En allant prendre nos salaires du mois d’Avril, nous avons constaté des coupures inconvenantes à hauteur de 30, 40, 50, 60 et 70%. Or, nous savons tous qu’en regardant le code du travail, il est dit que les jours sont coupés lorsque les revendications sont autres que les salaires. Mais lorsqu’il s’agit des revendications d’ordre salarial, l’employeur n’a pas le droit de couper. Il viole allègrement la loi, il est en déphasage avec la politique du chef de l’État, qui voudrait un mieux être et un mieux vivre ensemble. Ce qui n’est pas le cas au niveau de la Poste », a déclaré Jacques Ikapi, porte-parole du syndicat.
Toutefois, M. Ikapi a interpellé le gouvernement sur l’âge du PDG de la Poste, qui d’après lui, devrait être mis à la retraite. Le porte-parole du syndicat demande qu’il soit remplacé conformément à la loi. « Nous interpellons le gouvernement pour qu’il prenne toutes ses responsabilités et les dispositions nécessaires, parce qu’il y a un malaise. Sauf si celui-ci a choisi de pérenniser un homme à la tête d’une société, au détriment de 800 gabonais qui travaillent à la Poste », a martelé Jacques Ikapi.
Sur la question de la paralysie observée avec le paiement des salaires des clients, Jacques Ikapi a expliqué que le logiciel est géré depuis la Tunisie. Les postiers gabonais n’ont pas été formés à l’occasion, donc chaque fois qu’il y a un problème il faut se référer à la base. « C’est pourquoi ce matin, vous avez constaté qu’on nous a parlé d’un problème de connexion, mais en réalité c’est un problème technique. Et le problème technique, voyez-vous, nous sommes une société nationale mais qui est gérée par des étrangers », soutient-il.