Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

La FAO et ses partenaires se penchent sur le rôle de la femme dans le développement rural
Publié le samedi 26 mai 2018  |  Le Nouveau Gabon
Le
© Autre presse par DR
Le superviseur technique de l`enquête nationale sur les violences basées sur le genre, Nicole Nguema Metogo
Comment


L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec les ministères sectoriels, les bailleurs de fonds, les autres partenaires au développement, les ambassades et associations du secteur, a organisé le 23 mai dernier, une réflexion conjointe et approfondie axée sur « le rôle de la femme dans le développement rural ».

Trois heures durant, les participants ont été édifiés sur le rôle de la femme dans le développement rural avec ses potentialités et ses défis ainsi que sur les axes stratégiques d’intervention pour la valorisation et la lisibilité de ces femmes.

Au cours de cette rencontre, le poids de la gente féminine qui représente 43% dans la main d’œuvre agricole en Afrique, a également été mis en exergue, avec la production de la majeure partie des produits alimentaires cultivés, notamment dans l'agriculture de subsistance et la réalisation de la plus grande part des travaux de soins non rémunérés dans les zones rurales. Au Gabon, ont particulièrement souligné les participants, les femmes sont fortement impliquées dans la production vivrière, maraîchère, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Elles réinvestissent la grande part de leurs revenus pour l’alimentation, la santé de la famille et l’éducation des enfants.

Selon Nicole Nguema Metogo de l’ONG « Agir pour le genre », « les femmes rurales représentent 27,64 % de la population féminine du Gabon, leurs contributions sont cruciales pour le bien-être des familles, de leurs communautés et de leurs économies ». Cependant, a-t-elle souligné, «le niveau et la qualité de leur participation ne procurent pas d’avantages en termes de développement socio-économique; car celles-ci sont confrontées au quotidien, à de multiples difficultés et inégalités qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle d’acteurs au développement et leur voix n’est que trop rarement entendue».

Expliquant le bien-fondé de cette rencontre, Huguette Biloho Essono, chargée du Programme FAO Gabon, a relevé qu’en cette période de la décennie de la femme, «cette première réunion du groupe thématique avait pour objectif de mettre en place une plateforme de réflexion entre les différents bailleurs et partenaires au développement et le gouvernement, dans le but de mutualiser les efforts, d’orienter les interventions afin de mener des actions ciblées à l’endroit des femmes rurales ».

Pour Yolande Bivigou, Point focal genre du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé du Programme Graine il faut «favoriser l’accès des femmes aux facteurs de production (information, crédits, technologies, ressources naturelles), renforcer leurs capacités organisationnelles et techniques, appuyer le développement et la préservation des niches de création d’emplois décents et durables, sont autant d’élément qui permettrait à la femme rurale de jouer pleinement son rôle et d’être visible ».

Tout en appréciant cette initiative de la FAO, les différents acteurs ont tous marqué leur intérêt dans une approche participative, et souhaité que des actions effectives visant à l’essor de la femme rurale soient menées.

Indiquant que cette réunion a été l’occasion de jeter les bases sur la question de l’apport de la femme dans le développement rural, gage d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle, Hélder Muteia, le coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et représentant de la FAO au Gabon, a conclu que le thème a été choisi en reconnaissant qu’en Afrique et particulièrement au Gabon, les femmes sont responsables au quotidien, de l’alimentation et de la santé de la famille et sont des acteurs incontournables au développement rural durable.

Stéphane Billé
Commentaires


Comment