L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que le développement du secteur agricole au Gabon passe nécessairement par une plus grande implication de la femme rurale.
Dans le développement de l’agriculture au Gabon, Hélder Muteia en est convaincu, la femme rurale joue un rôle primordial. A l’occasion d’une réunion tenue, mercredi 23 mai à Libreville, avec des représentants du gouvernement et des structures opérant dans le secteur, le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale a réaffirmé l’ambition de son organisation à accompagner ces actrices qu’il compte parmi les principales du monde agricole. Pourtant, quelques années après le lancement du programme Graine à travers le pays, le soutien dont bénéficie la femme rurale est encore jugé peu suffisant, et son activité reste peu visible. Pour la FAO, il est urgent de mettre en place des stratégies permettant de combler ces manquements.
Au cours de son exposé, Nicole Nguema Metogo a montré quelques pistes. Celles-ci consistent notamment, a évoqué l’experte genre et droits humains à l’ONG Agir pour le Gabon, à offrir une meilleure visibilité aux femmes rurales, à communiquer sur les chaînes de valeur et à mettre en place des séances de formation et de renforcement des capacités. La facilitation de l’accès de ces femmes aux crédits bancaires et leur contrôle du foncier ont également été considérés par l’exposante comme l’une des premières solutions en vue du développement du secteur agricole au Gabon et de l’implication des femmes.
A la suite de cette première réunion thématique sur «le rôle de la femme dans le développement rural», d’autres réunions sur le même sujet seront organisées chaque mois à Libreville, a annoncé Huguette Biloho Essono, chargée du programme de la FAO au Gabon.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), les femmes rurales africaines produisent 80% de la nourriture et effectuent la majorité du travail d’entreposage, de transport et de commercialisation des produits. «Au Gabon, les femmes sont responsables au quotidien de l’alimentation de la famille, (elles sont) le pilier de la production agricole, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des acteurs incontournables pour le développement rural durable», a appuyé Hélder Muteia.