Trois ans après sa réhabilitation, l’institution dont le rôle premier est la prévention et le règlement des crises politiques, n’est aujourd’hui qu’une pâle copie de ce qu’elle aurait dû être. Livrée à elle-même, abandonnée par l’État et désertée par ses employés qui accumulent plus de trois ans sans salaire, le Conseil national de la démocratie (CND), situé au Boulevard Triomphal dans le 2ème arrondissement de Libreville, n’est plus qu’une coquille vide.
Si l’importance de cette institution, dirigée par Séraphin Ndaot, à toujours suscitée d’innombrables questions, c’est aujourd’hui son existence qui est remise en cause. Pour preuve, le non-paiement des salaires depuis 3 ans de la cinquantaine d’agents que compte cette institution aurait conduit son dirigeant à mettre discrètement la clé sous le paillasson.
Sur les lieux, comme l’ont constaté nos confrères de Gabonreview, l’édifice, dont les portes sont restées ouvertes, est désormais dépeuplé. Même un gardien censé assurer la sécurité du bâtiment a abandonné les lieux.
Un spectacle désolant dont le premier responsable, Séraphin Ndaot, avait prit le soin de révéler il y’a un an déjà lors de la cérémonie d’ouverture de la phase politique du dialogue national à Angondjé le 12 avril 2017. «Depuis que le CND a été remis en place, c’est-à-dire depuis bientôt deux ans, aucun employé à ce jour n’a perçu le moindre salaire. Je dis bien, personne des 50 agents qui ont vraiment frappé à toutes les portes, n’a perçu ni salaire, ni avance sur salaire, même ceux qui ont été nommés en Conseil des ministres», avait-t-il souligné.
Un an après cette sortie, rien ne semble avoir été fait pour remédier à cette situation des plus déplorables. Selon certaines indiscrétions, celle-ci aurait finalement eu raison de ses agents qui, à l’unanimité, ont définitivement jeté l’éponge. Tout en confiant le sort des locaux de ladite structure à la providence.