Un arrangement à l’amiable plutôt qu’une longue procédure judiciaire. Voici ce vers quoi souhaiterait parvenir Antoine Frérot, le patron de Veolia, dans le litige opposant son groupe à l’Etat gabonais depuis deux mois.
Brutalement écarté de la gestion de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en février dernier, le groupe Veolia sait que le litige qui l’oppose à l’Etat gabonais risque d’être long, et la procédure judiciaire qui s’annonce coûteuse. Aussi, Antoine Frérot, souhaiterait voir écourter les choses. Ce mercredi 23 mai, La lettre du continent croit savoir que le patron du géant français de l’eau et des déchets pencherait plutôt pour une négociation devant conduire à un arrangement à l’amiable.
Au siège de Veolia, on entend donc bien mettre à profit la période de conciliation de 90 jours mise en branle le 7 mai, soit un mois après le dépôt, en mars dernier, d’une demande de conciliation au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Pour le groupe français, un arrangement à l’amiable permettrait de préserver son image déjà écornée sur le continent africain et au-delà. Les deux parties pourraient entrer en négociation en juin prochain. Veolia pourrait à ce moment réclamer 81 millions d’euros (plus de 53 milliards de francs CFA) à l’Etat gabonais, qui correspondent à sa participation (51%) au sein de la SEEG, croient savoir nos confrères spécialistes de l’information confidentielle.
Pour l’heure, le Gabon réclame toujours 300 millions d’euros (environ 196,3 milliards de francs CFA) à son ancien partenaire pour les dommages et intérêts liés aux prétendues pollutions qu’il lui impute. Au Gabon, beaucoup pressentent que cette requête aboutisse. Certains penchent également pour une négociation et un règlement à l’amiable.