Libreville – Les responsables de la société A2I, chargée de la gestion du Pont bascule de Ndjolé, environ 230 km de Libreville, qui provoque la colère des commerçants et des transporteurs routiers ont affiché dimanche à l’occasion de la visite du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, le barème sur la base duquel ils taxent les véhicules surchargés.
Selon ce barème, le véhicule dont la surcharge est inférieure à 5 tonnes doit payer 25 000 FCFA la tonne supplémentaire. Celui dont la surcharge varie entre 5 et 10 tonnes payera 50 000 FCFA la tonnes supplémentaire. Lorsque la surcharge est au dessus de 10 tonnes, chaque tonne supplémentaire est facturée à 75 000 FCFA.
La société explique que ce barème est prévu à l’article 73 du règlement CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).
« Les taxes prévues par la loi nationale sont plus élevées », explique la société qui a aussi publié la taille et le gabarit d’un camion poids lourd normal. Les camions qui ne respectent pas cette taille sont aussi taxés à l’essieu.
Selon ses statistiques, la société a contrôlé 1 329 camions du 8 au 18 mai 2018. 1 177 camions étaient aux normes contre 152 en surcharge allant d’une à 25 tonnes.
La société est restée muette sur les sommes encaissées durant cette période. Les contrevenants peuvent payer en espèces ou par porte monnaie électronique (Airtel Money).
Selon la société, le Gabon accuse un grand retard dans la mise en place des stations de pesage. Au Cameroun, il en existe 25 dont 4 stations mobiles tous les 100 km.
Les camions partent du Cameroun où le contrôle est strict depuis plusieurs années avec un tonnage normal. Ils sont surchargés à l’intérieur des frontières du Gabon.
Construit en 2015, la station de pesage de Ndjolé a été confiée à un concessionnaire privé pour une durée d’un an. Deux autres stations seront construites dans le pays avant fin 2018, selon les prévisions.