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Fonction publique : Réduction de la masse salariale, la question ressurgit
Publié le samedi 19 mai 2018  |  Gaboneco
Jean-Marie
© Autre presse
Jean-Marie Ogandaga, ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la modernisation des cadres juridiques et institutionnels
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Au Gabon, plus de 85 000 personnes composent la fonction publique. Ces effectifs représentent à eux seuls, environ 600 milliards de francs CFA des exercices budgétaires précédents. Pour 2018, suivant le projet de loi de finances, le gouvernement s’attend à une hausse de celle-ci à hauteur de 709,8 milliards de francs CFA. Une augmentation de trop qui impose à l’Etat à réduire sa masse salariale jugée élevé au regard des difficultés financières que traverse le pays.

Cela fait des années que le gouvernement gabonais songe à une réduction de sa masse salariale. Pourtant cette idée perçue comme un moyen pour l’Etat de faire des économies ou encore permettre à d’autres secteurs de bénéficier de la subvention de l’Etat peine à être matérialisée. En 2017, en plein Congrès de l’Union des syndicalistes de l’administration publique, parapublique et privée (USAP), suite à des rumeurs sur la question, Jean-Marie Ogandaga, alors ministre de la Fonction publique avait abordé la question en affirmant « Nous ne sommes pas là pour réduire les salaires, ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous sommes là pour réduire la masse salariale. Mais-est-ce que la réduction de la masse salariale égale réduction des salaires des agents. Il faut faire attention, c’est différent ! ».

Pour les autorités réunies en conseil des ministres le jeudi 17 mai 2018, la question devient plus que jamais un impératif dans la gouvernance des finances publiques car selon le gouvernement, « Il en va de la bonne santé de nos finances publiques et de l’amélioration du service public aux usagers ».

Pour matérialiser cet impératif, deux possibilités s’offrent au gouvernement. Soit, ce dernier agit sur les éléments rattachés au salaire c’est-à-dire, procède à la suppression des primes de fonction, indemnités et autres, soit, il s’attaque aux effectifs donc, procède à une réduction de ces derniers par des licenciements pour équilibrer ses comptes. Mais suivant les propos de l’ancien ministre de la Fonction publique, la seconde hypothèse peut-être proscrite. Pour ce dernier, « il faut mettre en place des mécanismes de gestion. » Cela explique la mise en place des directions des ressources humaines (DCRH) dont l’établissement permettra une meilleur maîtrise des personnels au sein des administrations. En effet, l’Etat a besoin d’investir, de construire des infrastructures, etc…, et pour cela estime le ministre, « Les capacités de financement ne doivent pas être absorbées par la masse salariale » ne doivent pas compromettre les investissements. Mais si cet actif inquiète tant les autorités en place, c’est parce qu’il semble avoir dépassé les proportions édictées par les normes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Mais lesquelles ? Et qu’en est-il de la mesure sur le gel de recrutement sur 12 mois mise en place il y a moins d’un an ?

Michaël Moukouangui Moukala
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