Le deuxième conseil des ministres du nouveau gouvernement a livré des nouvelles qui bousculent le landerneau économique du pays. Après avoir réitéré au gouvernement les missions qui lui sont dévolues dans la résolution des attentes légitimes des populations, le président de la République a pris de nouvelles mesures qui visent à impulser l’action publique.
Celles-ci, d’après Ali Bongo Ondimba (photo), visent à garantir le développement du pays en tenant compte des préalables.
En premier lieu, il y a la mise à plat du système de Budgétisation par Objectif de Programme (BOP). «Ce système, assure le chef de l’Etat, n’a pas pu prouver son efficacité dans le cadre de son application au sein de l’administration. Car, dans le contexte économique actuel, la dépense publique doit être maîtrisée et optimisée.»
Pourtant, l’option du budget programme adopté par l’Etat en 2014 et entré en vigueur en 2015, a suscité de réels espoirs dans la gestion des finances publiques. Fruit de la réforme 2013 voulue par les institutions communautaires, la budgétisation par objectifs de programmes a accouché de plusieurs initiatives dont l’efficacité reste aujourd’hui problématique.
En plus de la remise à plat de ce système qui va marquer le retour à une gestion budgétaire axée sur les moyens, question de coller à la conjoncture, aux défis du plan de relance économique ainsi qu’à l’accord de Facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international, le chef de l’Etat demande au gouvernement de mettre un bémol sur le système d’imposition des contribuables en remettant à plat le code des Impôts, afin de le rendre plus attractif.
En plus, il demande aussi la redéfinition des missions et du périmètre d’actions des agences gouvernementales ainsi que leur rationalisation. «L’action de nos agences publiques doit être à la fois plus pertinente et plus efficace.», recommande-t-il.
Du côté des finances publiques, la masse salariale dans la fonction publique doit être «impérativement» réduite. Pour le président de la République, «il y va de la bonne santé de nos finances publiques et de l’amélioration du service public aux usagers».
Le gouvernement doit également réaliser une revue complète de la dette pour en garantir la soutenabilité et surtout une gestion optimale. De même, il recommande «une plus grande rationalisation et une meilleure priorisation des investissements», ceci en vue d’éviter des déperditions de ressources.
Dans le domaine social, le gouvernement est appelé «impérativement» à la préservation des acquis sociaux et surtout la mise en œuvre, dans les plus brefs délais, des engagements du président de la République annoncés lors de son adresse à la nation, le 31 Décembre 2017.