Le Secrétaire général de la Confédération des pécheurs et du Syndicat national des pécheurs artisanaux du Gabon (Synapaga), Sunday René Erukubami, joint au téléphone, a indiqué qu’il y aura une augmentation du prix du poisson d’ici le mois de Juillet au plus tard, si leurs revendications ne sont pas prises en compte par le Gouvernement.
Il y a quelques mois, les commerçantes gabonaises, spécialisées dans la vente de poissons avaient des difficultés à s’approvisionner chez les piroguiers. Face à cette situation, les responsables du Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) et de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) ont pris certaines mesures, le 26 mars dernier, dont le versement de 30% des produits des pécheurs.
« Le Capal va se charger de la répartition auprès des différentes commerçantes listées dans les marchés de Mont-Bouët, Oloumi, Nkembo, Pont-Nomba, le Capal, etc. Pour cela, nous attendons le document officiel qui nécessite l’accord de l’ensemble des coopératives du secteur pèche », a déclaré M. Ndombi, chargé du service de débarquement au Capal.
Une décision qui ne pose aucune ambiguïté auprès des pécheurs qui souhaitent que leurs revendications soient prises en compte avant l’application de ces mesures.
Selon le Secrétaire général du Synapaga, Sunday René Erukubami, « le problème se situe ailleurs qu’au niveau de la distribution des produits », a-t-il indiqué en précisant qu’’ « il faut que les dirigeants revoient le problème des zones de pêche. Ces zones de pêche aujourd’hui ne sont plus disponibles aux pécheurs à cause de la création des parcs, notamment les parcs Marrains d’Akanda et Pongara. Du coup, nous n’avons plus de zones de pèche car avant, ces zones étaient inscrites sur les licences délivrées aux pécheurs. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Aussi, ces ‘’licences calendaires ‘’ ont une validité de six (6) mois. S’ils peuvent amener la validité à un an. Autre revendication, l’harmonisation de contrôle en Mer. Nous constatons trop de contrôles en Mer. On se retrouve entrain de dépenser des sommes allant de 50 milles et plus, même lorsqu’on est en règle. Enfin, il y a l’exonération des taxes sur la pèche artisanale », a-t-il expliqué.
Selon lui, si d’ici le mois de Juillet rien n’est fait par les autorités compétentes, les pécheurs vont pratiquer l’économie libérale. Autrement dit, le prix du poisson va connaître une inflation. Ce qui devrait avoir un impact sur le panier de la ménagère.
« Nous avons souhaité quelques mesures d’accompagnement auprès des dirigeants du secteur de la pêche depuis bientôt six mois. Et jusqu’à présent rien n’est fait. On ne pourra pas continuer avec ce prix du poisson vu les conditions dans lesquelles nous travaillons. Nous allons adresser une correspondance au directeur général de la DGCC et aux ministres de la Pêche et de l’Économie », a-t-il conclu.