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Georges Boupenga: «les tribunaux du Gabon sont fermés par la faute de la tutelle»
Publié le vendredi 18 mai 2018  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Le président du Synagref Georges Boupenga expliquant les modalités de la grève, le 26 février.
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Le mouvement d’humeur observé par le Syndicat national des greffiers (Synagref) est loin d’avoir trouvé son épilogue. Pour ces auxiliaires de justice, il est hors de question de reprendre le chemin des tribunaux tant que le gouvernement ne répond pas favorablement à leurs revendications. Une position affirmée par le président de cette structure syndicale George Boupenga, lors de l’entretien qu’il a récemment accordé à Gabon Media Time, à son bureau sis au Palais de justice de Libreville.


Voilà bientôt 4 mois que les greffiers observent un mouvement de grève qui paralyse considérablement le fonctionnement des instances judiciaires. Une situation qui malheureusement peine à être réglée par le ministère de la Justice, Garde des sceaux dirigé par Anicet Mboumbou Miyakou, qui s’est muré dans un silence assourdissant.

En effet, au nombre des revendications contenues dans le cahier de charges des greffiers, on note la régularisation des salaires de la promotion 2017; le statut particulier des greffiers; les arrêtés portant titularisation des promotions 2015 et 2016 et la carte professionnelle. Faisant le bilan de l’avancement de ces revendications, le leader syndical a indiqué que celui-ci était à demi atteint. Pour cause, seul «deux points ont déjà été réglés, le salaire de la promotion 2017 vont passer cette fin du mois», a t-il révélé. Avant d’indiquer que «nous étions à la Fonction publique avec le Conseil consultatif puisque notre ministère a produit un statut particulier des greffiers, il était donc normal de voir si cette nouvelle loi n’est pas en déphasage avec la norme administrative».

Par contre, le responsable du Synagref a relevé que le blocage demeure désormais dans les deux autres points inscrits dans le cahier de charges qui au demeurant est du ressort de leur ministère de tutelle, notamment la question de la carte professionnelle et les arrêtés. «C’est pourquoi nous estimons que si cela n’est pas réglé, nous ne pouvons pas reprendre le travail. C’est un préalable qui nécessite que les quatres points soient réglés et nous disons que l’arrêté c’est le ministère qui l’ initie donc c’est de sa compétence exclusive», a-t-il martelé.

Il n’a d’ailleurs pas manqué de s’interroger sur cette situation qui semble être entretenue dans l’ombre. «Pourquoi les choses les plus dures ont été réglées rapidement et celles qui semblent être les plus faciles ne le sont pas. Ce qui nous amène à nous poser un certain nombre de questions. Est ce qu’on veut vraiment que le travail reprend et à qui profite cette situation?», s’est-il demandé.

«Nous voulons reprendre le travail immédiatement, mais nous ne pouvons pas reprendre si nous n’avons pas un document qui matérialise la volonté du gouvernement à régler les problèmes. C’est ce qui fait que les tribunaux sont encore fermés pour le moment», a-t-il martelé.

En outre, George Boupenga a une fois de plus regretté que cette situation perdure, estimant que «si tout est fermé, ce n’est pas par la faute du syndicat ou des greffiers. Les tribunaux du Gabon sont fermés par la faute de la tutelle qui ne fait pas ce qu’elle dit».
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