À l’initiative de la fondation «Mwana culture», les élèves de l’École nationale des enfants déficients auditifs (Eneda) ont été les heureux témoins du lancement officiel, le 2 mai 2014, des activités socioculturelles au sein de leur établissement. Ida Reteno Assonouet, en qualité de marraine, et des représentants résidents de l’Unesco et l’Unicef ont rehaussé la cérémonie de leur présence.
Qui a dit que les enfants déficients auditifs étaient des sous-hommes ou n’ont pas droit de profiter des bonnes choses de la vie ? C’est pour prouver le contraire et réagir conformément aux règles pour l’égalisation des chances des handicapés, adoptées en 1993 par l’assemblée générale des Nations Unies, que les responsables administratifs de l’Eneda, la Fondation Mwana culture, le ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale et Ida Reteno Assonouet, ministre de la Culture et marraine de l’événement, se sont solidarisés, le 2 mai dernier, pour apporter un peu de joie à ces enfants, à travers le lancement des activités «socioculturelles» dans leur établissement scolaire et la remise de dons.
Ce beau geste vise à combattre les préjugés, les pratiques pernicieuses et l’exclusion dont peuvent être victimes les enfants déficients auditifs, en milieu éducatif ou dans la société. «La présidente de la Fondation Mwana culture, madame Spidi Franchel Kousalouba, étant versée dans la question de la culture a voulu démontrer que l’enfant déficient auditif connaît aussi la culture», a affirmé le directeur général de l’Eneda, Jacques Basile Makosso. Et de préciser que, «nous osons espérer et croire que la fondation Mwana culture est véritablement engagée à entreprendre un partenariat durable avec l’Eneda et que l’Eneda ne soit pas une simple tribune pour rendre visible cette fondation».
Afin de joindre la parole à l’acte, les convives à cet événement qui a duré plus de deux heures ont eu droit à l’expression des talents de ces enfants pleins de vie, à travers plusieurs activités : chorégraphies, défilés en tenue olympique et traditionnelle et une élection miss Eneda, qui n’a connu que des vainqueurs dans les neuf provinces représentées.
Et pour davantage agrémenter la matinée de ces élèves, la Fondation Mwana culture, le ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale et la marraine de l’événement, Ida Reteno Assonouet, ont manifesté à tour de rôle, un élan de générosité à l’endroit de ces Mwanas en leur offrant, des produits de première nécessité, des vivres, des produits d’entretien.
«C’est en m’appuyant sur le principe fondamental de l’égalité des chances pour tous, que j’offre ce jour, de bon cœur, aux enfants qui m’ont élu en qualité de marraine, des matelas pour agrémenter leurs heures de repos ; des couches câlines pour assurer leur hygiène ; des produits pharmaceutiques de première nécessité ; des vivres pour leur alimentation à la cantine de l’école ; du matériel pour l’initiation à la peinture et à la poterie ; un abonnement d’un mois au club Saoti de Libreville.
Ces dons apporteront un mieux-être à leur vie quotidienne, tout en brisant certaines barrières en leur offrant par la même occasion l’accessibilité aux divers services fournis par notre société de consommation», a déclaré Ida Reteno Assonouet qui, paraphrasant le basketteur Earvin «Magic» Johnson, a rappelé que «les enfants n’ont besoin que d’un peu d’aide, un peu d’espoir, et de quelqu’un qui croit en eux».
L’Eneda est la première école des sourds et muets, créée au Gabon en 1982. Elle a été reconnue d’utilité publique en 1983. En 1987, elle est directement passée sous la tutelle du ministère des Affaires sociales et assure l’enseignement préscolaire et primaire des enfants déficients auditifs, la rééducation de ceux atteints de cette déficience, la prise en charge psychosociale des enfants et le suivi éducatif et social en vue de leur insertion sociale.