Les usagers de taxis de la commune de Libreville, sont confrontés depuis quelques jours déjà à une pénurie de ce moyen de locomotion. Une situation comple qui survient quelques temps après l’opération d’arraisonnement déclenchée par la Mairie de Libreville et destinée à permettre aux chauffeurs de se conformer au règlement de la taxe municipale.
A chaque grandes artères, le spectacle est le même depuis quelques jours. Les librevillois attendent parfois durant des heures un taxi ou une occasion susceptible de les conduire à leurs destinations. Si avant il suffisait de se lever très tôt pour espérer avoir un taxi, aujourd’hui, c’est à celui qui mise le plus, qui a la chance de se faire embarquer par un particulier.
Selon Robert Menie, président du Syndicat libre des transports terrestres du Gabon, «la pénurie de taxi dans la ville, est consécutive à l’opération d’arraisonnement lancée par la Mairie de Libreville. En effet, chaque année, la loi nous donne un délai légal allant du 1er janvier au 31 mars, pour être en règle. Et malheureusement, aujourd’hui ce délai est dépassé puisque nous sommes déjà en mai. La Mairie a donc déclenché cette opération pour permettre aux gens d’être en règle avec la taxe municipale qui donne droit à une vignette, donc à un numéro de véhicule », a-t-il expliqué.
Une opération d’envergure en effet, puisqu’une grande partie de taxis qui ne sont pas encore en règle, se retrouve stationnée à l’Hôtel de ville, au grand dam des usagers contraints de composer avec les montants exorbitants fixés par certains particuliers qui profitent de cette pénurie de taxis. «On en a marre de cette situation qui s’empire de jour en jour. On passe des heures ici debout, sans voir un seul taxi passer. C’est du grand n’importe quoi, et pendant tout ce temps, les autorités compétentes regardent sans rien faire», a confié Olivier Ignanga très remonté.
Conscient du désagrément causé par cette opération et l’immobilisation des taxis à l’hôtel de ville de Libreville, Robert Menie a affirmé que des négociations avec les autorités municipales étaient en cours pour que celles-ci, puissent assouplir cette opération. «Nous constatons qu’elle crée un véritable problème au niveau des populations, qui peinent à se déplacer faute de moyens de transport depuis quelques jours. L’opération en question est normalement prévu pour huit jours, donc elle prend fin cette fin de semaine», a-t-il rassuré.