Le président exécutif d’Union & Solidarité (US) est assigné à comparaître le 18 mai prochain au tribunal de première instance de Libreville. La présidente du Mouvement des jeunes Upégistes (MJU) lui reproche, entre autres, son refus de démissionner du parti, parce que sous le coup de l’article 48 Bis du règlement intérieur de leur formation politique.
Magistrat hors catégorie, c’est en tant qu’accusé que Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sera la barre le vendredi 18 mai prochain à 10 heures au tribunal de première instance de Libreville. Ce mardi 15 mai, Elza-Ritchuelle Boukandou l’a assigné à comparaître devant la chambre civile. La présidente du MJU, qui s’était déjà exprimée sur sa page Facebook contre l’entrée au gouvernement du président exécutif de l’US, l’accuse, entre autres, de faire de la résistance à la tête du parti. L’initiative de la jeune responsable politique contraste avec la position officielle du parti dont le MJU est une des structures.
Dans un communiqué parvenu à Gabonreview aujourd’hui, le bureau exécutif confirme, en effet, son soutien à son président. Si les cadres du parti ne manquent pas d’indiquer que l’article 48 Bis du règlement intérieur de l’US aurait dû conduire à la destitution puis à la radiation de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Si le nouveau ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a conservé son poste à la tête du parti, c’est qu’il a su convaincre ses compagnons du bien-fondé de sa démarche. Son «plaidoyer» sur «la disparition sur la majorité et la minorité politiques à l’Assemblée nationale» et sur l’«égalité de toutes les formations politiques» à la suite de la dissolution de la même Assemblée nationale a eu un écho favorable auprès des membres du bureau exécutif.
Pour les cadres de l’US, l’entrée au gouvernement est «conforme à l’intérêt du parti puisque, à travers une représentation dans les instances du Centre gabonais des élections (CGE) ainsi que dans le gouvernement, Union & Solidarité entend veiller à l’organisation d’élections législatives libres, crédibles et transparentes». Il n’empêche, certains au sein de cette même formation politique de l’opposition, membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), sont loin de soutenir la démarche du président exécutif. Elza-Ritchuelle Boukandou en fait partie.