LIBREVILLE - Suite à l’effondrement, dimanche dernier, de la chaussée à Four-Place sur la route nationale à 139 kilomètres de Libreville, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet a présidé, ce lundi à Libreville, une réunion de crise sur la question en vue d’éviter les perturbations de la circulation sur cet axe routier qui lie la capitale gabonaise au reste du pays.
Au cours de cette rencontre qui a réuni les départements ministériels concernés, un plan d’action a été proposé par le gouvernement dans l’objectif de permettre un retour à la normale sur cet axe routier.
Il s’agit premièrement de l’’élargissement de la déviation actuelle au pied de l’effondrement. Celle-ci devrait avoir un « caractère provisoire ». Ensuite, la régulation de la circulation routière en interdisant momentanément le passage des poids lourds. Le ministère des Transports prendra des dispositions en matière de communication pour informer les opérateurs économiques et tous les usagers de la route sur cette mesure spécifique.
Autres mesure, la sécurisation et le renforcement de cette déviation en matériaux latéritiques, en raison de la proximité avec le lieu de l’effondrement, l’ouverture d’une nouvelle voie de contournement éloignée du lieu de l’effondrement pendant les travaux de réhabilitation de la chaussée, ainsi que la reconstruction de la chaussée dégradée.
La réunion de crise a également décidé d’associer pleinement le Génie militaire. Des entreprises privées de BTP exerçant dans la zone seront aussi réquisitionnées pour la fourniture de matériaux divers.
En outre, il a été décidé que l’éboulement de la chaussée sur l’axe Bifoun – Ndjolé à 14,5 kilomètres au départ de cette ville sera aussi entièrement réhabilité dans les meilleurs délais. De même qu’il a instruit le ministre en charge de l’Équipement, Christian Magnagna, de lui proposer dans les jours à venir, un mécanisme de financement dédié à l’entretien routier.
Cette rencontre a été également l’occasion pour le gouvernement de rassurer l’ensemble des populations gabonaises sur sa volonté, non seulement de parer au plus pressé, mais aussi et surtout de régler définitivement de façon globale la question de la dégradation continue du réseau routier sur l’ensemble du territoire national.
Outre le ministre Magnagna, la réunion de crise a également vu la présence du ministre de la Défense nationale, Etienne Massard Kabinda Makaga, du ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, du ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga, du ministre des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye et des responsables de l’agence nationale des travaux et des infrastructures (ANGTI).