Depuis plusieurs années, la Guinée équatoriale se plaint des interférences des réseaux des pays voisins observées dans ses villes frontalières avec le Gabon et le Cameroun. Le réseau de certains opérateurs mobiles camerounais et gabonais est disponible dans les villes d’Ebebeyin et de Mongomo en Guinée équatoriale. « Certaines populations à Ebebeyin (capitale de laprovince du Kyé – Ntem en Guinée équatoriale, ndlr) utilisent même les cartes SIM du Cameroun, notamment Orange Cameroun », a confié à l’agence Ecofin Cándido Muatetema Baita , le directeur général adjoint de l’Organe de régulation des télécommunications de la Guinée équatoriale (Ortel), en marge de la Conférence des postes et télécommunications de l’Afrique centrale (Coptac) tenue le 26 mars dernier à Yaoundé.
D’après Cándido Muatetema Baita (Photo), « à la frontière Guinée équatoriale – Cameroun, notamment à Ebebeyin en territoire guinéen, les opérateurs de téléphonie mobile basés au Cameroun opèrent en Guinée équatoriale. Ces opérateurs camerounais ont installé leur pylône tout juste à la frontière et leur réseau arrive dans notre pays. Cela crée des interférences avec les réseaux installés en Guinée équatoriale ».
Le pays a déjà saisi officiellement ses voisins pour trouver une solution à cette situation qu’il a, à nouveau, présentée à la Coptac. « Nous sommes venus avec un thème que nous souhaitons débattre à la COPTAC : c’est l’interférence des ondes des opérateurs de télécommunications aux frontières Guinée équatoriale – Cameroun et Guinée équatoriale – Gabon. Nous voulons trouver une solution à ce problème, non seulement dans nos frontières, mais aussi dans toutes les frontières des pays de l’Afrique centrale », a-t-il affirmé.
Un problème qui, à son avis, fait perdre des devises à la Guinée équatoriale. « A Ebebeyin, le signal des opérateurs gabonais et camerounais est plus fort que le signal des opérateurs de la Guinée équatoriale qui n’y passe même pas. Il en est de même avec la ville de Mongomo à la frontière avec le Gabon où le réseau des opérateurs Gabonais inonde la ville. Tout cela coûte cher à la Guinée équatoriale. Et c’est le rôle de l’Ortel de défendre les intérêts de nos opérateurs locaux », relève-t-il.