La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) en partenariat avec le cabinet Deloitte a organisé le 8 mai, à Libreville, un séminaire de formation sur le thème : «cybercriminalité & cyber assurance». Objectif : outiller les participants face aux risques de cyber-sécurité auxquels une entreprise ou une administration peut être exposée.
70 professionnels des secteurs de l’assurance, finances, sécurité et de nombreux institutionnels ont bénéficié, le 8 mai, d’un séminaire de formation sur le thème : «cybercriminalité & cyber assurance». Cette rencontre d’échange initiée par la SCG-Ré, en partenariat avec le cabinet Deloitte, avait pour vocation d’identifier les risques encourus par une entreprise ou une administration face au phénomène de la cybercriminalité, comment les éviter et quelles sont les mesures à prendre en cas d’attaque et, enfin, que prévoit la réglementation en vigueur.
«Nous vivons dans l’ère du numérique, un monde où l’Internet est devenu une plateforme nécessaire, voire vitale, (…). L’accessibilité aux services en ligne, les avantages engendrés en termes de temps dans le transfert d’informations et la communication, les gains générés par l’e-commerce, les facilités offertes pour les transactions bancaires sont aujourd’hui au cœur de notre quotidien. Cette évolution de notre culture ouvre la porte à de nouvelles formes de menaces, telle que la violation de la vie privée, le vol des données, le piratage des systèmes informatiques, les escroqueries, les fraudes, ou encore les détournements de fonds», a indiqué le directeur général adjoint de la SCG-Ré, Judicaël Mawi, soulignant la nécessité de créer dans le cadre du Gabon, une police d’assurance, des cyber assurances, qui assisteraient les usagers dans la protection de leurs données, mais aussi de leurs droits à la sécurité dans le virtuel.
Selon le chef de département juridique, de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences, Fade Bertony Boudiombio, avec l’adoption, le 23 février dernier, de trois projets d’ordonnances, à savoir le projet d’ordonnance portant réglementation des communications électroniques en République gabonaise ; le projet d’ordonnance portant réglementation des transactions électroniques en République gabonaise et le projet d’ordonnance portant réglementation de la Cyber sécurité et de lutte contre la Cyber criminalité en République gabonaise, le cadre institutionnel permet aujourd’hui au pays de faire face à la cybercriminalité sous toute réserve. «Le Gabon s’est doté d’un arsenal qui permet à l’Aninf de compléter le dispositif sécuritaire avec un dispositif juridique contraignant. Aujourd’hui les cybers attaquants sont susceptibles de sanction pénale conformément aux dispositions combinées du code pénal et des différents récemment adoptés», a-t-il assuré.
En effet, selon les organisateurs, les entreprises ou les administrations qui souhaitent minimiser ces risques de manière significative, doivent impérativement être bien préparées et entreprendre des actions à deux niveaux : adopter des mesures adéquates pour empêcher des incidents de cyber-sécurité de se produire et souscrire une cyber assurance qui s’avère être l’assurance appropriée contre tous les risques numériques auxquels une entreprise ou une administration doit faire face en cas de survenance d’une cyber attaque.