Le géant français en matière de transport, logistique et communications qui avait déposé une plainte en avril dernier contre le Gabon devant une cour d’arbitrage de Paris, pour non-respect de la convention de concession signée en mai 2007 avec l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) vient de se séparer de 10 de ses employés de l’une de ses filières locale. Des nouveaux licenciements qui interviennent après ceux de janvier dernier qui touchaient déjà 26 employés.
Alors que les autorités gabonaises militent pour des nouvelles politiques d’emplois dans tous les secteurs pour une meilleure cohésion sociale , Bolloré Port Owendo Conteneur (OCT ) dirigé par Antony Samsun vient de licencier 10 employés en plus des 26 autres remerciés en janvier dernier . Une situation de détresse pour les personnes limogées qui demandent l’arbitrage du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
« Nous étions au départ des employés GSEZ. Après l’inauguration du nouveau port d’Owendo le 14 octobre 2017 par le chef de l’Etat, une rumeur annonçait que nous devions rejoindre Bolloré et effectivement nous avons été informés que nous quittions GSEZ pour Bolloré qui avait racheté les contrats des employés de la manutention conteneur. Les contrats devaient être effectifs le 1er novembre 2017 mais ils nous ont fait signer les contrats le lundi 23 octobre 2017 donc de manière anticipée » explique l’un des ex employés de l’entreprise.
« Ils nous ont fait signer des contrats de trois mois renouvelables et trois mois plus tard, donc en janvier 2018, 26 employés ont été remerciés comme des malpropres. A la fin du mois d’avril dernier nous avons été convoqués par la direction de l’entreprise en croyant que c’était pour le prolongement de nos contrats mais au lieu de cela nous avons reçu des documents de cessation de travail de la part du service des ressources humaines dirigées par Mme Isabelle Mbey. Nous considérons que c’est une arnaque de la part de Bolloré qui est venu nous prendre dans une société où nous travaillions en toute quiétude et qui après décide de nous mettre au chômage » a-t-il ajouté.
Cette situation de licenciement est d’autant plus douloureuse car, selon eux, Bolloré les utilisait sans limite sur les terminaux des deux ports,. « On travaillait jour et nuit parfois pendant une semaine sans voir nos familles. C’est vraiment dur d’accepter ces licenciements. Nous sommes des employés qualifiés. Que le chef de l’Etat intervienne ! Car sans travail nous ne pouvons pas nous occuper de nos familles » a déclaré un autre ancien employé qui a également requis l’anonymat.
Pour l’équilibre de l’information la rédaction de Gaboneco a tenté de joindre la direction de l’OCT pour plus d’explications sur le sujet, sans pour autant recevoir de réponse .