Annoncée avec espoir, la politique d’intégration régionale en Afrique centrale, tant souhaitée, doit encore attendre quelques années. En attendant, la sous-région, grâce à l’implication de la Banque africaine de développement (BAD), vient de se doter d’un nouveau document stratégique qui sera attelé sur la période 2018-2025.
En Afrique centrale, alors que la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tenue à Bali, en Indonésie, en décembre 2013 prévoyait une réduction de près de 15% du coût du commerce intra-régional, la sous-région peine à « matérialiser » l’intégration, (Ndlr : perçue comme l’accélérateur de ce commerce, et ce, malgré les atouts pour le développement de l’agriculture qu’elle possède). En effet, « les lenteurs et les formalités administratives entravent la libre circulation des marchandises. La facilitation des échanges, c’est-à-dire la simplification, la modernisation et l’harmonisation des processus d’exportation et d’importation, constitue à n’en point douter une question fondamentale pour le système commercial mondial », souligne le secrétaire général de la CEEAC.
Aujourd’hui, si l’intégration tâtonne, il n’en demeure pas moins vrai qu’un nouveau document stratégique d’intégration régionale pour l’Afrique centrale couvrant la période 2018-2025 vient d’être porté sur les fonds baptismaux. Ce qui ravive l’espoir de booster le commerce inter-régional qui ne pèse qu’environ 2%. Mais ce document n’est pas le premier du genre.