L’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo (photo) est accusé par le Gabon de corruption d’agents publics étrangers pour l’obtention illégale de marchés publics, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment d’argent.
Des infractions et des crimes dont devrait se saisir très prochainement le tribunal fédéral suisse à la demande de la République gabonaise afin de rétablir le pays dans ses droits et d’obtenir réparation.
La requête du Gabon intervient à la suite des enquêtes menées par les services financiers du pays qui ont découvert que l’homme d’affaires, en bisbilles avec le pays depuis quelques années pour le paiement de prestations dont les autorités locales contestent le montant, aurait sécurisé l’essentiel de ses avoirs dans ce pays européen.
Les autorités financières gabonaises proches du dossier confient à la presse locale que c’est Claudio Mascotto, un magistrat particulièrement perspicace et auteur de l’enquête contre Teodoro Nguema Obiang, le vice-président de Guinée équatoriale pour blanchiment d’argent, qui se chargera du dossier.
Pour mémoire, le Gabon avait déjà obtenu une première victoire au tribunal arbitral de Paris, le 22 mars 2018, dans cette affaire. Celui-ci avait rendu un verdict qui rejetait l’essentiel des requêtes de l’homme d’affaires.
La plainte du Gabon intervient dans un contexte où l’homme d’affaires est de plus en plus traqué sur le continent pour des faits similaires, notamment en Guinée où il est poursuivi pour surfacturation dans le cadre de l’exécution d’un marché public.