Les ennuis judiciaires du groupe bancaire international, BGFI sont loin d’être finis. Après l’episode de la société gabonaise e-Doley Finance, qui l’accuse «d’avoir usurpé sa technologie pour sa solution de paiement par mobile», le lanceur d’alerte américain «The Sentry», créé par l’ONG Enough Project de George Clooney et John Prendergast revient une fois de plus à la charge. Il est reproché à ma banque de continuer à abriter des comptes de la société Congo Futur, visée par des sanctions américaines pour ses liens avec le Hezbollah.
En effet, selon le site d’information afrique.lalibre, «The Sentry», a une fois de plus accusé la banque ce 4 mai 2018 de continuer à abriter des comptes de la société Congo Futur, visée par des sanctions américaines pour ses liens avec le Hezbollah, qui il faut le rappeler est considéré comme un groupe terroriste par le gouvernement américain.
The Sentry, en collaboration avec la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), a «consulté et analysé» des documents qui révèlent «qu’en 2016, la BGFIBank RDC continuait d’héberger des comptes aux avoirs importants appartenant à des sociétés détenues ou contrôlées par le groupe Congo Futur», visé par des sanctions du département du Trésor américain parce qu’il est «détenu ou contrôlé par des bailleurs de fonds du Hezbollah», un parti politique libanais considéré comme terroriste aux Etats-Unis.
L’organisation révèle que la filiale de BGFI en RDC est dirigée par Francis Selemani Mtwale, demi-frère du président congolais Joseph Kabila et, selon les rapports d’audit consulté par The Sentry, est également détenue à 40% par la sœur du chef de l’Etat, Gloria Mteyu.
Les deux organisations indiquent que «15 comptes, appartenant à cinq sociétés signalées comme étant des filiales de Congo Futur» notamment Atlantic Trading Company (ATCOM), Cotrefor, Kin Trading, Pacific Trading et Glory Group. La première et la dernière «ont été reconnues comme faisant partie des principaux détenteurs de compte de la BGFIBank RDC en termes d’avoirs, en juin 2016».
Ainsi, ces entreprises se servaient de leurs comptent pour effectuer des virement «alors même que des employés de la banque avaient signalé à plusieurs reprises le fait que cela constituait une entorse aux sanctions américaines».
Face à tous ces éléments de culpabilité The Sentry et la PPLAAF ont sollicité l’ouverture d’une enquête par le département américain du Trésor. Ils demandent d’ailleurs que des «sanctions ciblées» doivent être «imposées et mises en œuvre» par les Etats-Unis et l’Union européenne.