Le président du mouvement politique Rassemblement Héritage & Modernité (RHM), Alexandre Barro Chambrier a récemment qualifié le Fonds d’initiatives départementales, mis en place par Ali Bongo Ondimba pour développer l’arrière-pays de leurre, de « tour de prestidigitation » et de fonds de campagne pour les futures élections législatives, dans une publication qu’il a postée sur les réseaux sociaux.
« Il s’agit une fois de plus d’un effet d’annonce auquel nous a habitués ce gouvernement usurpateur et incompétent sans grand espoir hélas, pour le peuple, et d’une entourloupe supplémentaire pour appâter les populations, qui ne sont pas dupes en cette période préélectorale, on veut faire croire à un saupoudrage sans rapport avec les besoins réels d’une véritable politique de décentralisation pour laquelle le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) travaille avec d’autres personnes plus sérieuses et plus patriotes de l’opposition véritable », a-t-il écrit.
Le Fonds d’initiatives départementales a été lancé le 21 avril dernier à Franceville par Ali Bongo Ondimba, en présence des 9 gouverneurs et des 48 préfets de l’ensemble des départements du Gabon.
Selon ses penseurs, ce Fonds consiste à développer les différents départements par la mise en place des projets inclusifs, créateurs d’emplois. Il est constitué d’une bagatelle de 1 milliard de FCFA par département qui ne sera déboursé qu’après validation des projets par le ministre de l’Intérieur et le chef de l’Etat lui-même.
Or, déplore M. Barro Chambrier, ce Fonds ne peut être louable que s’il ’’épouse les techniques et politiques requises’’.
Il s’interroge par ailleurs sur son bien-fondé lorsque l’Etat se montre incapable depuis plusieurs mois d’honorer sa dette intérieure, de régler régulièrement les pensions des retraités, de payer la bourse aux étudiants ou de faire face au fonctionnement régulier des institutions.
Il propose cependant que soit poursuivie « la lutte pour mettre un terme définitif au spectacle de ces prestidigitateurs, qui n’amusent plus les gabonais qui n’en peuvent plus des souffrances et manquements engendres par l’illégitimité et l’incurie de ceux qui se sont imposés par la force et la fraude à la tête de l’Etat ».