Au Gabon, la Cour constitutionnelle a pris une décision qui a pris tout le monde de court ce lundi 30 avril. Elle a mis fin aux pouvoirs de l’Assemblée nationale. Elle demande aussi la démission du gouvernement dominé par le parti présidentiel. La raison : les autorités n’ont pas été en mesure d’organiser les élections législatives dans les temps, avant fin avril.
La Cour constitutionnelle considère l’Assemblée nationale comme illégitime. L’Assemblée devait être renouvelée au plus tard le 30 avril par le biais justement des élections législatives. Mais le gouvernement n’a pas été en mesure d’organiser ce scrutin. Un scrutin qui a déjà connu deux reports. Ce qui justifie cette annonce surprise de la Cour constitutionnelle. Pas de retour en arrière possible puisque les décisions de cette institution sont incontestables.
Pour cette raison, les députés vont perdre leurs pouvoirs dès demain, mercredi, et ce, jusqu’au prochain scrutin. En attendant, tous les pouvoirs législatifs vont être transférés à l’autre chambre du Parlement : le Sénat. En ce qui concerne le gouvernement, le Premier ministre a l’obligation de poser sa démission « aujourd’hui ou demain au plus tard ».