Libreville – La démission dans les prochaines heures du gouvernement gabonais, exigée par la cour constitutionnelle lundi selon les articles combinés 4, 34 et 36 de la constitution mettant également fin à l’Assemblée Nationale, pourrait donner la configuration d’un nouveau gouvernement de large ouverture dont la mission sera d’organiser des législatives 2018 apaisées.
Les spéculations vont bon train dans l’opinion. Le prochain gouvernement pourrait enregistrer l’entrée des membres de l’opposition radicale. Une hypothèse plausible selon certaines indiscrétions, pour une organisation collégiale et sans contestations souvent légions des élections dans le pays.
Certaines spéculations prédisent le retour au prestigieux poste de ministre de la défense de Bruno Ben Moubamba, l’opposant à la « grande gueule », qui agaçait ses collègues quand il était successivement vice premier ministre et ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat. Le Premier ministre Emmanuel Issozé Ngondet l’avait limogé en août 2017 pour manque de cohésion gouvernementale. Faux, avait rétorqué le concepteur de la « sorcellerie politique » qui avait à son tour accusé vertement le chef du gouvernement de l’avoir dépouiller de ses prérogatives.
Certains membres de la galaxie Jean Ping sont également cités par les bruits de couloir. Il s’agirait entre autres de Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de l’opposant Jean Ping attendu au ministère des finances et de Michel Menga M’Essone, secrétaire général du Rassemblement héritage et modernité (RHM, opposition) qui pourrait occuper le poste de ministre de l’économie.