A l'occasion de la fête du Travail, l'un des leaders de Dynamique unitaire s'est exprimé. Dans son propos, il revient sur un droit du travailleur qui serait menacé.
"C'est la fête des organisations syndicales. C'est pourquoi, nous ferons notre manifestation à part, à Awendjé, avec comme thème : "Travailleur du Gabon, lève-toi et marche pour défendre tes droits”. Nous le ferons parce que nous n'avons jamais été invités par qui que ce soit. Il n'y a qu'en Afrique centrale où l'employeur organise cette fête. De telle manière que les responsables sont assis dans les tribunes pendant que nous, les travailleurs, défilons sous le soleil pour les saluer. Cette tâche revient aux organisations syndicales de le faire. Par ailleurs, le contexte qui prévaut est en lien avec notre thème. Nous demandons au travailleur gabonais de se lever, parce que nous constatons que, s'agissant du secteur public, le gouvernement est en train de travailler sur la base d'une loi qui va violer les droits des travailleurs. Cette réforme est un recul par rapport aux droits des travailleurs. Je parle de l'article 78 nouveau. L'ancien stipulait que : “Après service fait, l'agent public a droit à une juste rémunération”. Or, on se rend compte que le gouvernement veut changer cet article en écrivant : “Après service fait, l'agent public a droit à une rémunération”. Ils ont enlevé le terme "juste" qui avait été prévu par le législateur. Si on ôte le terme "juste", cela voudra dire que le gouvernement peut payer ce qu'il veut à l'agent public, sans que cela soit juste. C'est une façon de violer les droits des travailleurs. »