LIBREVILLE - Les travaux de la 14ème réunion de la plateforme de partenariat du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) se sont achevés, le 27 avril dernier, à Libreville, avec un certain nombre de recommandations dont l’alignement commun des politiques des États.
Au terme de trois jours de travaux en commission, les experts ont mis en place un tableau évaluatif comme indicateur de performance, en attribuant des notes pour situer le niveau de chaque pays par rapport aux objectifs cibles de Malabo, qui visent la mise en place de l’« Africa Investment Bank », l’élimination de la faim d’ici 2025, à travers le slogan ‘’Faim zéro, la réduction des pertes post-récoltes au moins de moitié.
De plus, les participants ont mis en évidence les défis et les différentes actions à mettre en œuvre pour l’atteinte de ces objectifs et la nécessité d’un alignement commun des politiques agricoles.
Par ailleurs, une synergie d’actions et un partage d’expériences sont nécessaires, ont reconnu tous les participants. Pour cela, les bailleurs de fonds sont d’accord sur la mise en pratique d’une revue biannuelle de performances. Ces principaux bailleurs que sont l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la Banque Mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), l’Union Européenne (UE) se sont félicités de cet élan, tout en promettant plus de financement et assistance technique.
Les Nations Unies et le Nepad vont travailler ensemble pour la collecte des données statistiques de chaque pays. Le Gabon doit, pour sa part, poursuivre sa politique agricole en augmentant son financement et résolvant le problème de fertilisants, pour prétendre améliorer sa note.
Selon, Jean Gérard Mezui M’Ella, expert gabonais de la FAO « On a demandé aux Etats d’affiner le PDDAA en l’arrimant à la déclaration de Malabo qui vise les objectifs des marchés nutritionnel et la transformation. Des indicateurs ont été mis en place pour évaluer l’avancée de chaque pays avec un système d’attribution de note. A Maputo, il a été fixé que 10% du budget des Etats devraient être consacrés à l’agriculture. Une décision matérialisée à Malabo en 2014, par la mise en place d’une feuille de route. Les pays ne se sont pas arrimés aux indicateurs qui passent par un certain nombre d’activités que l’on devrait savoir, si les pays respectent la feuille de route de Malabo », a-t-il déclaré.
Le ministre gabonais de l’Agriculture, quant à lui, s’est félicité de la tenue de ces assises en terre gabonaise et a remercié les participants qui, selon lui, ont réussi l’organisation de la rencontre de Libreville. « Le rapport de vue a permis d’identifier les défis et les différentes actions à mettre en œuvre. Le Gabon est sur la bonne trajectoire », a-t-il déclaré.
Josépha Sako, Commissaire de l’Union Africaine pour l’économie rurale et l’agriculture, a, pour sa part, reconnu le succès de la rencontre de Libreville, avant de se réjouir de l’engagement et de l’implication du Gouvernement Gabonais. « Ce fut un cadre de réflexion pour les actions à entreprendre prioritairement. Le Nepad est engagé avec le Gouvernement et la communauté régionale économique, afin que les pays de l’Afrique Centrale, en particulier, s’approprient l’agriculture pour que les jeunes ne considèrent plus l’agriculture comme un métier réservé aux personnes qui n’ont pas de diplômes, mais qu’ils la considèrent comme un véritable business », a-t-elle poursuivi.
Un peu plus de 47 pays du continent, soit 330 participants étaient présents à cette grande rencontre de Libreville, après celle de Malabo en Guinée Equatoriale.