L’Union nationale (UN, principal parti de l’opposition gabonaise), a dans un communiqué transmis à la rédaction de Gabonactu.com, dénoncé dimanche « une action concertée » parlant des attaques dont son président en visite privée en France fait l’objet de la part des personnes se réclamant de la diaspora gabonaise (dénomination + ou – officielle des partisans de Jean Ping en occident).
« Tout ceci donne l’impression d’une action concertée », dénonce le parti très remonté contre ces violences sur son vieux président âgé de 80 ans.
« L’Union Nationale s’est abstenu de réagir dans la précipitation et sous l’émotion, dans le souci de préserver l’unité de la Coalition. Malgré cela, au silence complice des uns, s’ajoute une cabale sur les réseaux sociaux, alimentée par des procès d’intention », regrette le parti.
« L’Union Nationale voudrait marquer son indignation devant de tels agissements et regrette que leurs commanditaires se réclament officiellement de la CNR. Elle se refuse d’alimenter ce qui apparaît désormais comme une action visant l’Union Nationale et dont le but ultime est de mettre à mal la dynamique obtenue de haute lutte le 16 août 2016, à l’initiative du président Myboto, pour libérer notre pays », poursuit le communiqué.
En visite à Paris pour des raisons privées, Zacharie Myboto a été victime, le lundi 23 avril courant, d’une traque. Une vidéo montrant trois gabonais tentant de pénétrer dans une propriété qu’ils disent (….) être la sienne, circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
Les auteurs de ces actes se réclament de la diaspora proche de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) à laquelle fait partie l’Union Nationale. Ils ont, en plus des injures et autres propos diffamatoires envers Zacharie Myboto, affirmé que leur acte était motivé par la décision prise par son parti de participer aux prochaines élections législatives, ce qui, selon eux, est une trahison vis-à-vis de la CNR.
« L’Union Nationale demande à ses militants de ne pas se laisser distraire par de tels comportements qui n’honorent, ni leurs auteurs, ni leurs commanditaires et, encore moins, notre combat; de rester rivés sur notre objectif qui est la libération du Gabon dont les prochaines législatives constituent, si l’opposition s’y prépare bien, une des étapes intermédiaires », recommande le parti à ses militants et sympathisants.
« L’Union Nationale réaffirme d’une part son engagement à lutter pour préserver la dynamique unitaire de l’opposition sur l’ensemble des questions majeures auxquelles nous serons confrontés dans notre lutte et, d’autre part, sa participation aux prochaines élections législatives dans l’esprit du 16 août 2016 », conclu le texte.
Les prochaines élections législatives divisent l’opposition gabonaise notamment les soutiens de Jean Ping lors de l’élection présidentielle de 2016.
Une partie restée fidèle à l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) a dit niet à ces élections dont l’objectif, selon elle, est de légitimer le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba qu’elle conteste vigoureusement. L’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong est le chef de file de ce courant. Il bat d’ailleurs campagne pour le boycott de ce scrutin.
Une autre tendance a dit oui à ces élections. Zacharie Myboto, Alexandre Barreau Chambrier, Guy Nzouba Ndama et David Mbadinga sont les meneurs de ce courant. Ces derniers espèrent obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour virer Ali Bongo Ondimba du pouvoir.
Les attaques et humiliations dénoncées par l’Union nationale étaient, au sortir de la présidentielle de 2016, exclusivement réservées aux partisans du pouvoir accusés d’avoir volé la victoire de Jean Ping et d’avoir assassinés des gabonais.