La situation que traverse la promotion 2017 des greffiers est loin d’avoir trouver son épilogue. Malgré les assurances du gouvernement qui s’était engagé à trouver une réponse concrète à leurs revendications, des derniers peinent toujours à rentrer dans leurs droits. Ainsi, face au mutisme et au mépris des autorités, ils ont observé un sit-in au ministère de Justice, ce vendredi 27 avril 2018. Objectif, exprimer leur mécontentement afin d’obtenir la prise en compte de leur cahier de charges.
Entamé le mercredi 21 février, la grève observée par les greffiers continue son cours. Une situation incompréhensible alors que le 23 mars 2018 dernier, le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet a assuré au bureau directeur du Syndicat national des greffiers (Synagref), qu’il s’engageait à trouver «une solution définitive à leurs revendications dans les plus brefs délais ».
Sauf que deux mois après cette rencontre, la situation de ces auxiliaires de justice est toujours aussi critique. En effet, depuis plusieurs mois ces derniers revendiquent entre autres, l’adoption d’un nouveau statut des greffiers, le paiement des traitements de la promotion 2017 soit 69 greffiers et conseillers de greffes, la signatures de l’arrêté d’intégration ou encore l’établissement des cartes professionnelles à l’arrêt depuis 2014. Autant des revendications qui rencontrent le silence assourdissant de leur hiérarchie.
Constant que rien ne bougeait, ils ont donc entrepris d’observer un site au sein de leur ministère de tutelle. «Les greffiers sortis de l’école en juillet 2017 et ayant prêté serment avec leurs promotionnaires magistrats n’ont pas encore obtenu le paiement de leurs salaires alors que depuis février leurs promotionnaires magistrats sont entrés en possession de leur solde», a fustigé l’un d’eux.
Ils n’ont d’ailleurs pas manqué l’occasion de dénoncer la politique du deux poids deux mesures observée au sein de la maison Justice depuis plusieurs années. «Pour une même promotion sortie de la même école les magistrats ont des salaires avant et les greffiers doivent traîner pour avoir leurs salaires alors qu’ils sont en service», ont-ils lancé.
Alors que se profile la fin de l’année judiciaire, la situation dramatique que traverse les greffiers n’est pas prête de trouver une solution au vu de l’attitude incompréhensible du ministère de la Justice dirigé par Anicet Mboumbou Miyakou, qui peine à trouver des solutions aux difficultés rencontrées par ses agents.