Dans le cadre du processus de relance de la machine économique, laquelle passe par la mise en œuvre totale du Plan de relance économique adoptée en 2017, le gouvernement gabonais envisage de nouvelles mesures rigoureuses. Au chapitre de celles-ci, figure la réduction drastique de la masse salariale dans la fonction publique, jugée trop élevée, afin de pouvoir maîtriser et optimiser la dépense publique. Compte tenu de son caractère productif, cette mesure fait partie de celles déclinées par le PM, Emmanuel Issozé Ngondet, à la faveur d’un déjeuner de presse, jeudi 27 avril 2018.
Autrement dit, Emmanuel Issozé Ngondet revient sur une réforme qui a toujours été au cœur des discussions avec les institutions financières internationales notamment, le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale. Elle fait d’ailleurs partie des points clés du programme conclu par le Gabon avec le FMI en juin 2017.
Selon le ministère du Budget, la masse salariale estimée aujourd’hui à 747 milliards FCfa, devrait être ramenée en dessous de 500 milliards FCfa, pour un effectif de près de 100 mille fonctionnaires. Les mécanismes mis en place par le gouvernement gabonais pour matérialiser cette réforme, portent notamment sur le gel de recrutements excepté les départements sensibles comme les forces de sécurité et de défense, la santé ainsi qui l’éducation.
Dans ce cadre, un contrôle plus accru des effectifs de la fonction publique sera réalisé avec l’appui de la Banque mondiale pour mettre en place un système de gestion intégré des ressources humaines efficace ; le gouvernement estimant que la moitié des effectifs de la fonction publique serait des fonctionnaires fantômes.