Alors qu’un nouveau commandant en chef des Forces de Police nationale vient d’être nommé, les violences policières n’ont pas fini de s’exercer sur les citoyens, en témoigne les vidéos montrant une dizaine d’éléments s’en prenant violemment à des membres d’une famille à Sotéga à Libreville.
Sitôt arrivé, sitôt servi. Yves Marcel Mapangou Moussadji a du pain sur la planche. S’il veut mériter sa place, le nouveau commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) devra en finir avec les mauvais comportements si souvent reprochés à ses éléments parmi lesquels les nombreux cas d’abus d’autorités et les violences gratuites sur des citoyens. Des membres d’une famille ont été victimes de ces écarts mercredi 25 avril au quartier Sotéga, dans le 2e arrondissement de la commune de Libreville. Des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrent la brutalité d’une dizaine de policiers dans toute sa splendeur. Du patron des flics gabonais, l’on attend des explications sur les faits.
24 heures après les coups de matraques assenés sur les membres de cette famille, dont l’un d’eux semble avoir perdu connaissance après avoir été violemment frappé à la tête, c’est silence radio au commandement en chef. Le Général de division Yves Marcel Mapangou Moussadji semble peu intéressé par cet événement. Moins d’une semaine après son installation dans ses nouvelles fonctions, d’aucuns commencent à douter de la promesse faite par le cochef des FPN au président de la République, celle de redorer l’image de la police gabonaise.
Joint par Gabonreview, le ministère de l’Intérieur dit avoir été informé de l’événement. Une enquête aurait été lancée quelques minutes seulement après la diffusion sur les réseaux sociaux des vidéos. Les éléments ayant opéré à Sotéga aurait été identifiés, et un rapport expliquant dans les détails les faits devrait prochainement être rendu public. Mais les collaborateurs du ministre Lambert-Noël Matha assurent déjà qu’il y aura des sanctions. On l’espère vivement.