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Carlos Lopès et Abdourahmane Sarr s’invitent au débat sur le Franc CFA
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Le Nouveau Gabon
Carlos
© Autre presse par DR
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l`Afrique (CEA)
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Après les propositions de Dominique Strauss-Kahn sur la réforme du Franc Cfa, l’ancien secrétaire de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, et le Sénégalais Abdourahmane Sarr (photo), ancien économiste en chef au FMI, croisent leurs idées avec celles du Français.

Pour l’économiste Bissau-guinéen, enseignant d’économie à l’université du Cap en Afrique du sud, une réforme du CFA doit intégrer trois composantes : la monnaie de référence, la convergence économique et la politique monétaire. «L’ancrage du franc CFA devrait évoluer vers un panier de devise, reflétant davantage, les échanges internationaux de la région, et notamment le poids accru de la Chine.», soutient-il dans les colonnes de Jeune Afrique.

S’agissant de la seconde composante, il faudra une intégration économique forte dans les différentes communautés économiques régionales au regard de la disparité des critères de convergence.

Les banques devraient jouer un rôle proactif dans le développement des économies de la zone et définir leur propre politique monétaire. Si cet ensemble d’arguments semble aller dans le sens des propositions faites par Dominique Strauss-Kahn, le Sénégalais pense que le «plus important est l’autonomie d’objectif pour les banques centrales». Celles-ci, souligne-t-il, doivent «réagir et ajuster le régime de change sans en référer aux politiques». Car, pour lui, «il faut responsabiliser les institutions et leur donner davantage d’autonomie».

«Dans le cas de la Cemac, une dévaluation du franc CFA dès 2014 aurait pu aider les économies à s’ajuster à une baisse durable du prix du pétrole.», explique l’économiste cité par Jeune Afrique. L’arrimage à un panier de devises paraît aussi désavantageux pour les pays de la zone CFA. Seul «un régime de change stable ajustable, mais sans garantie extérieure aucune», souligne l’économiste sénégalais, constitue un avantage en faveur de l’autonomie.

Car, assure-t-il, «avec un objectif de stabilité des prix clair et une autonomie d’objectif sur le taux de change, toutes les formules sont possibles dans une gestion dynamique et responsable».

PcA
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