Classé 108e mondial en 2018, le pays a conservé son rang cette année dans le dernier classement publié mercredi 25 avril par reporters sans frontières (RSF).
Pour son classement de 2018, c’est une «presse à bout de souffle» que RSF maintient au 108e rang sur 180 pays. L’organisation y voit la conséquence de la réduction de la subvention des médias par le gouvernement, qui limiterait «cruellement» leurs ressources et leurs moyens.
«Sous le régime d’Ali Bongo, la culture d’une presse indépendante n’est pas encore établie, la majorité des publications est partisane et l’autocensure largement pratiquée», note RSF, tout en regrettant, comme en 2017 que «les journalistes qui tentent de faire leur métier de façon équilibrée sont régulièrement ciblés par le gouvernement, les partis politiques ou les hommes d’affaires qui n’hésitent pas à les agresser physiquement».
Si elle s’était déjà exprimée en défaveur du nouveau code de la communication adopté par le pays en fin 2016, l’ONG Reporters sans frontières a une nouvelle fois décrié le document, l’autre cause du maintien au 108e rang mondial du Gabon.
«S’il dépénalise les délits de presse, (le nouveau code de la communication) prévoit des mesures d’encadrement autoritaires concernant non seulement la presse mais aussi toute la production audiovisuelle, écrite, numérique et cinématographique», estime l’ONG.
Sur le plan de la sous-région de l’Afrique centrale, en termes de liberté de la presse, le Gabon arrive avant la République centrafricaine (112e), le Congo-Brazzaville (114e), le Tchad (123e), le Cameroun (129e), la RDC (154e) et la Guinée Equatoriale (171e).