LIBREVILLE - Le Gabon commémore du 24 au 25 avril, en différée, la journée nationale de la femme. La condition de la femme rurale et autochtone figure au centre des attentions en cette édition 2018. Dans le cadre de la promotion de la Femme, le gouvernement veut créer un maillage entre la condition des femmes rurales et autochtones et celles de la ville.
La femme gabonaise était à l’honneur, ce mardi 24 avril dans le cadre de la célébration en différée de la journée nationale de la femme commémorée chaque 17 avril. « La prise en compte des femmes rurales et autochtones : gage d’un développement inclusif et durable », a constitué le thème de l’édition 2018.
L’acte majeur de cet évènement aura indéniablement été les festivités organisées du 24 au 25 avril à Arambo par le ministère de la Famille et de la Protection de l’enfance. La cérémonie d’ouverture, brodée d’allocutions, de conférences-débats et de présentations d’outils politico-juridiques, aura marqué la première journée. De même qu’une foire exposition-vente d’œuvres de femmes, des prestations artistiques culturelles.
Le ministre d’Etat en charge de la Famille a situé l’intérêt du thème choisi dont l’ambition pour le gouvernement est de « susciter un intérêt réel autour de la femme rurale dans tous les domaines, et de créer une synergie multidimensionnelle entre la femme rurale et celle de la ville ».
Josué Mbadinga s’est dit préoccupé par le soutien et l’encadrement spécifiques dédiés à la femme rurale, exposée au quotidien à la pénibilité des tâches rudimentaires pour subvenir aux besoins de sa famille. Son hommage à ces femmes, ainsi qu’aux femmes d’autres catégories, prend racine sur les actes de la promotion de la femme ; textes législatifs règlementaires et mise en place des structures d’appui pour l’accompagnement et l’autonomisation de la femme.
A la suite du ministre d’Etat, d’autres intervenants ont laissé apparaitre un fort désir d’assumer dignement les offres d’une parité sans cesse réclamée. Que ce soit pour la parité homme-femme, ou encore entre femmes de différentes catégories, Marie-Anne Mboga et Nicole Nguema, deux conférencières, ont non seulement précisé l’intérêt pour le Gabon d’avoir ratifié la convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (Cedef), mais elles ont également exhorté les autres femmes à bien se former, de sorte à ne pas rendre contre productifs les effets de ces promotions au bénéfices de la Femme.
Il s’agit là d’un déterminant important du Plan décennal de la Femme que Micheline Otounga, membre du Comité de pilotage de la décennie de la Femme, a évoqué avec ses mots pour donner à terme plus de places aux femmes dans les sphères décisionnelles de l’Etat.