Le président de l’ONG Croissance saine environnement (CSE), Nicaise Moulombi a accusé dans un communiqué le Premier Ministre, Emmanuel Issozé Ngondet de vouloir tripatouiller l’élection des conseillers devant composer la nouvelle mandature (2018-2023) du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
« La Primature s’est prévalu d’un Communiqué sans précision aucune sur les modalités de candidature, comme si elle a choisi délibérément de fragiliser le fonctionnement des institutions ou encore, elle a fait preuve de négligence en s’engageant dans une telle démarche aux antipodes des dispositions constitutionnelles légales et règlementaires en vigueur dans notre pays», a déclaré M. Moulombi, dénonçant au passage la violation des textes par la primature, institution en charge d’organiser des élections au CESE.
Le CESE est une institution consultative. Composé de 99 membres provenant essentiellement de la société civile, il donne des avis sur tous les secteurs d’activités du pays.
Les récriminations de Croissance saine environnement portent sur le non-respect de la procédure qui consacre l’organisation du prochain scrutin professionnel. Le calendrier de ladite élection publié le 17 avril courant par la primature n’aurait pas précisé les modalités de participation, conformément à la nouvelle loi.
Le CSE estime que le flou demeure total dans l’organisation de cette élection prévue le 28 avril prochain. Des « dysfonctionnements » devant être corrigés selon Nicaise Moulombi dans l’urgence pour maintenir la paix sociale précaire.
« Au regard de cette ‘’légèreté’’ vis-à-vis du respect de la Constitution par le Chef du Gouvernement, Croissance saine environnement (CSE) demande respectueusement au Président de la République, Chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions et à la Cour Constitutionnelle chargée de la régulation des instituions, de dessaisir la Primature de la charge de l’organisation desdites élections au profit du Ministère de l’intérieur, qui dans les nouvelles dispositions légales, joue un rôle fondamental dans les critères d’accessibilité à l’assemblée du Conseil, Economique social et Environnemental», a-t-il suggéré.