La Banque mondiale dans son rapport semestriel consacré aux perspectives économiques du continent, rendu public le 18 avril 2018 à Washington, souligne que la Cemac est la région la plus dépendante en ressources naturelles. Au titre de celles-là, il y a le pétrole qui occupe la première place dans les produits d’exportation et la première source de devises dans la majorité des pays en dehors de la RCA où cet hydrocarbure n’est pas encore produit.
Pour l’économiste en chef de la Banque pour la région Afrique, le Camerounais Albert Zeufack, cette dépendance à la rente pétrolière constitue une source permanente d’exposition aux chocs exogènes qui creusent les déficits budgétaires et ralentissent les efforts entrepris pour relever la croissance des Etats.
Ce qui amène l’économiste à insister sur l’urgence d’accélérer la diversification des économies de l’espace communautaire, question de s’abriter des caprices du marché international des matières premières en général et des hydrocarbures en particulier.
Toutefois, reconnaît la Banque mondiale, après une année marquée par une croissance négative, la Cemac va retrouver un taux de croissance positif pondéré à 2,1% par la BEAC, notamment du fait du rebond des cours du pétrole depuis le début de l’année.