Libreville – Un accord a finalement été trouvé dimanche à Libreville entre la Direction de la compagnie pétrolière Addax petroleum et son personnel en grève depuis 15 jours, a annoncé un bref communiqué publié par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) dans les réseaux sociaux.
Les termes de l’accord n’ont pas été rendus publics. Le document appelé « procès verbal de conciliation » a été signé sous l’égide du gouvernement gabonais, notamment les ministères du Travail, du Pétrole et des Affaires présidentielles.
Les grévistes réclamaient entre autres : « cessation d’activité de tous les travailleurs étrangers en situation irrégulière et leur rapatriement ; la valorisation des compétences nationales sur l’ensemble des postes de l’entreprise occupés par des expatriés et dont la technicité est disponible en interne ou parmi les Gabonais ; le paiement d’une indemnité forfaitaire de 25% du salaire de base aux employés d’APOGG du fait des surcroits de travail effectués pour la société Sino-Gabon depuis 2016 ; la réaffectation immédiate des employés mis illégalement en stand-by et le paiement du manque à gagner occasionné à chacun durant la période concernée et le paiement des primes diverses et bonus ».
La grève a été déclenchée suite à un climat délétère dans l’entreprise détenue par des capitaux chinois. Les chinois seraient sur le point de revendre leur entreprise jugée peu rentable. Le personnel n’a jamais été notifié sur les réelles intentions du groupe. Il dit obtenir quelques bribes d’informations via la presse ce qui ne les rassurent plus sur leur avenir. C’est pour cette raison qu’ils exigeaient durant les négociations un responsable du groupe doté d’un pouvoir de décision.
En 15 jours de grève sèche, les pertes seraient estimées à plus de 6 milliards de FCFA pour l’opérateur.