Refusant de se taire ou d’attendre que les choses se passent ou se fassent, Paul-Marie Gondjout, Secrétaire exécutif adjoint chargé des élections à l’Union nationale, livre à travers la déclaration ci-après publiée in-extenso, sa part de vérité… en réponse aux avis et allégations des promoteurs du boycott des législatives et aux septiques d’une probable majorité de l’opposition à l’Assemblée nationale.
Moi je suis un homme politique et opposant dont le combat pour l’alternance ne peut être mis en doute.
J’ai soutenu et voté pour Jean Ping. Je continue à dire qu’il est le président élu des Gabonais et que Ali Bongo a volé l’élection présidentielle par le feu et le sang.
Je vois chaque jour mon pays sombrer, je vois chaque jour les Gabonais souffrir de l’incurie de ce pouvoir qui jouit d’une totale liberté pour piller le pays à sa guise et prendre les décisions qu’il veut sans contrepouvoir pas même celui de la rue qui n’existe pas.
J’entends chaque jour les étrangers se moquer de notre pays qui faisait la fierté de l’Afrique centrale et qui en est aujourd’hui à faire quasiment de la mendicité pour assurer son fonctionnement.
Je vois à travers mes voyages, des pays africains qui faisaient de Libreville et de son palais leur escale obligée et qui aujourd’hui ont entrepris un développement qui fait la une de la presse internationale. Mon pays se meurt et on me demande d’attendre et de ne rien faire. Le pouvoir usurpateur m’impose chaque jour des décisions scandaleuses et on me demande de les subir patiemment.
La communauté internationale dans un jeu complice a pris acte de la forfaiture d’Ali et attend des Gabonais qu’ils prennent eux-mêmes leur responsabilité et leur destin en main. Et puis et puis et puis… je pourrai en dire d’autres.
En fait je refuse qu’on me dise de me taire ou d’attendre que les choses se passent, parce que certains ont dit que la participation aux élections législatives étaient antinomiques du combat pour l’alternance dont la 1ère manche a été gagnée le 31 août 2016, au motif que je légitimerai Ali.
En 2009 j’ai refusé de reconnaître la légitimité d’Ali à la tête de l’Etat et avec Mba Obame, Oye Mba, Myboto et d’autres, nous avons subi ce régime. Nous avons participé aux élections organisées par le pouvoir jusqu’en 2016 à l’exception de celles de 2011 et Ali n’a pas été plus légitime que ça puisque le peuple a montré qu’il n’en voulait plus le 27 août 2016.
On me dit aussi que nous serions des traîtres parce que nous avons décidé d’aller aux élections législatives prochaines à cause des morts de 2016 en oubliant qu’il y en a eu en 1993, en 2005 et en 2009. Cela doit-il faire de traitres ceux qui ont poursuivi le combat à ce jour ? Non!
Je vais me présenter à la prochaine élection législative dans mon village de Lambaréné et je dis à ceux qui prônent le boycott qu’ils sont des démagogues qui ne rendent pas du tout service à Jean Ping notre président élu.
Comment peut-on être sénateur et profiter des ressources de l’Etat pour demander aux populations de boycotter les législatives en laissant le PDG et Ali continuer à tuer le pays et accentuer la souffrance des Gabonais ? C’est une vraie entourloupe !
Jean Ping a été élu sous le programme d’un Gabon à l’abri de la peur et du besoin. Le Gabon vit tous les jours la peur et les Gabonais sont chaque jour dans le besoin d’une vie meilleure et vous pensez qu’il faille juste s’asseoir et attendre.
Mes chers compatriotes levons nous et poursuivons le combat que nous avons débuté en faisant gagner Jean Ping. Confirmons notre victoire et tant pis pour les esprits chagrins qui ont décidé de regarder le Gabon choir en laissant tous les pouvoirs à Ali. J’espère qu’ils se réveilleront à temps un jour pour nous rejoindre. Le Gabon un jour, le Gabon toujours, rien que le Gabon.