Libreville – Les employés de la société Addax Petroleum Oil & Gas Gabon (APOGG) menacent de repartir en grève lundi et ce, pour vingt jours reconductibles, si le cahier de charges soumis à la direction générale en mars dernier ne trouve satisfaction, a annoncé jeudi, dans un communiqué de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP).
Un préavis de grève a été déposé auprès de la direction générale de la société pétrolière lundi dernier. Le 15 avril dernier, ils ont levé une première grève d’avertissement de 15 jours, déclenchée le 1er avril.
Selon eux, aucune avancée significative n’a été enregistrée sur leur cahier de charges du fait des limites du management local pour tout engagement financier et organisationnel.
Le mutisme des dirigeants de SIPC (groupe SINOPEC), principal acteur pouvant favoriser un dénouement « rapide et heureux » de cette crise a ajouté un plus à la colère des employés.
Désormais, ils mettent sur la table un chapelet de 11 points préalables à l’entame de toute négociation et 5 autres qui sont des points de droit et de négociations.
Parmi les nombreux préalables, il figure en bonne place la « cessation d’activité de tous les travailleurs étrangers en situation irrégulière et leur rapatriement ; la valorisation des compétences nationales sur l’ensemble des postes de l’entreprise occupés par des expatriés et dont la technicité est disponible en interne ou parmi les Gabonais ; le paiement d’une indemnité forfaitaire de 25% du salaire de base aux employés d’APOGG du fait des surcroits de travail effectués pour la société Sino-Gabon depuis 2016 ; la réaffectation immédiate des employés mis illégalement en stand-by et le paiement du manque à gagner occasionné à chacun durant la période concernée et le paiement des primes diverses et bonus ».
Lors de la négociation proprement dite, les employés d’Addax souhaiteraient parler du rachat des titres de transport concernant la période allant de 2018 jusqu’à la fin du contrat d’exploitation et de la mise en place d’un plan négocié aux conditions pratiqués dans le groupe en 2017.
Selon un communiqué de l’entreprise qui a circulé sur les réseaux sociaux en début de semaine, les pertes financières dues à la grève de 15 jours qui a été observée en début du mois étaient évaluées à plus de 6 milliards de FCFA (environ 9 millions d’Euros).