LIBREVILLE - La signature de l’accord de ce siège a eu lieu, ce jeudi à Libreville, entre le ministre gabonais délégué aux Affaires étrangères, Sylvie Léocadie Nzaou et le président de l’organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale (OSTAC), le congolais Daniel Mongo, a-t-on constaté.
Cet accord de siège, paraphé au ministère des Affaires étrangères, donne le droit à l’OSTAC de s’installer dans la capitale gabonaise. Il a pour but, de lui donner les moyens juridiques devant lui permettre d’exercer ses missions dans toute la sous-région d’Afrique centrale à partir du Gabon.
S’agissant du contenu de l’accord, celui-ci se rapporte à la personnalité juridique permettant à l’organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale, de conclure des contrats, d’acquérir des biens et d’ester en justice.
Cet accord de siège indique le respect de la voie diplomatique, dans les relations de l’OSTAC avec le gouvernement gabonais. Autrement dit, l’organisation syndicale sous régionale, ne peut traiter avec les institutions gabonaises que par le biais du ministère des Affaires étrangères. A cela s’ajoute l’inviolabilité des biens, des fonds et des avoirs, lesquels ne peuvent faire l’objet de saisie, de confiscation et de réquisition.
De même, l’accord de siège fixe le mode de règlement des différends. Il dispose que « tout différend né de l’application du présent accord se règlera à l’amiable, par l’entremise du ministère des Affaires étrangères.
Le ministre délégué des Affaires étrangères, Léocadie Nzaou a donné, dans son intervention, les motivations qui ont conduit le Gabon à abriter ce siège.
« En acceptant d’héberger votre prestigieuse organisation, les plus hautes autorités de notre pays, au rang desquelles son excellence Ali Bongo Ondimba, président de la République et Emmanuel Issoze Ngondet, Premier ministre, chef du gouvernement ont voulu partager et reconnaître avec l’ensemble de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), l’intérêt d’inscrire désormais l’action civile de nos pays, au cœur même de leur dispositif de développement durable », a-t-elle déclaré.
« Nous vous rassurons qu’en acceptant d’accueillir le siège de l’organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale à Libreville, nous ne ménagerons aucun effort, pour que les moyens d’actions stipulés dans cet accord, en termes de privilèges et immunités vous soient octroyés en vue d’un fonctionnement efficace et optimal de l’organisation, au profit de toutes les centrales syndicales membres et peuples respectifs », a-t-elle ajouté.
Daniel Mongo, le président de l’OSTAC, a indiqué que le choix du Gabon pour abriter le siège de l’OSTAC n’est pas le fruit du hasard. C’est sa stabilité sociopolitique qui le justifie.
Il a décliné les différents objectifs de cette entité sous régionale qu’il dirige. Sur le plan social, ceux-ci reposent sur la défense, le maintien et la consolidation de la paix et la sécurité dans la sous-région, la lutte contre toutes atteintes aux libertés démocratiques, aux droits économiques, culturels et sociaux des travailleurs, l’harmonisation des législations du travail et de sécurité sociale des États de la sous-région.
Au niveau économique, l’organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale entend soutenir fermement et concrètement l’œuvre d’intégration économique entreprise dans la sous-région et, stimuler le développement des ressources des pays de la sous-région afin de promouvoir le progrès économique, social et culturel des populations.
Puis, au niveau syndical, l’objectif de l’OSTAC vise à veiller au respect des principes de la déclaration universelle des droits de l’Homme, à assurer la promotion de la solidarité des travailleurs de l’Afrique centrale, et de maintenir et développer, à l’échelon sous-régional, une organisation puissante, efficace, opposée à toutes formes d’ingérence et, de promouvoir le dialogue social et le tripartisme en Afrique centrale.