Le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha est accusé par les responsables de la plate-forme des 41 partis politiques de l’opposition de partialité, en désignant les personnalités devant siéger pour le compte de l’opposition au sein de la Commission ad hoc et au Collège spécial.
Indignés par la posture du ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, dans la mise en place du Centre gabonais des élections, les membres de la plateforme des partis politiques de l’opposition ont dénoncé le 19 avril, ce qu’ils qualifient de manipulation orchestrée dans le choix des membres de l’opposition devant siéger au sein de la Commission ad hoc et au Collège spécial.
Selon la plate-forme des 41 partis de l’opposition, le ministre en charge de l’Intérieur a contacté le 10 avril, quelques présidents des partis politiques de l’opposition pour obtenir un poste à la Commission ad hoc et deux au Collège spécial au profit de membres de Démocratie nouvelle (DN), Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) et le Parti social-démocrate (PSD). Or, ces trois partis avaient délibérément choisi de faire chemin à part dans le processus de désignation des représentants de l’opposition dans ces deux organes.
La plate-forme des 41 soutient que Norbert Ngoua Mezui de DN a été nommé par le ministre en charge de l’Intérieur, en lieu et place de Joachim Mbatchi Pambou, élu par ses pairs à la Commission ad hoc chargée de l’examen des candidatures pour la présidence du Centre gabonais des élections (CGE). Dosithée Moussavou du PDS aurait également été nommé par le ministre de l’Intérieur, en lieu et place de Simon Adolphe Evouna, élu par ses pairs au Collège spécial chargé de l’élection du président du CGE.
«Au vu de ce qui précède, grande a été notre surprise de constater que le ministre, dans son point de presse ait fait état des avancées significatives qui auraient abouti à un consensus pour la composition des listes rendues publiques», ont-ils souligné. «Qu’à cela ne tienne, les partis politiques de l’opposition prennent acte des démarches et décisions unilatérales du ministre en charge de l’Intérieur qui a délibérément pris position dans la désignation de ces membres. Le ministre foule ainsi au pied le devoir de neutralité que lui impose la loi, en limitant ses compétences à la mise en place des organes sus cités», ont regretté les membres de la plate-forme des 41.