Libreville – Le casque bleu gabonais arrêté vendredi à Bangui pour vente illégale de minutions de guerre de l’ONU sera rapatrié à Libreville pour être jugé et puni, a déclaré samedi sur le plateau de la télévision nationale gabonaise, le Vice Amiral d’escadre, Gabriel Mally Hodjoua, Secrétaire général du ministère gabonais de la Défense.
L’adjudant Hugues Roland Mandoukou a été arrêté le 13 avril au quartier PK5 par des gendarmes centrafricains avec une caisse de minutions de guerre qu’il tentait de vendre à des rebelles qui dictent leur loi dans ce quartier musulman de la capitale centrafricaine.
Selon le communiqué du ministère gabonais de la Défense, le militaire gabonais avait profité de subtiliser la caisse de minutions lors d’une inspection « des armes et minutions » effectuée le lundi 10 avril dernier. Le présumé malfrat a profité du déplacement du responsable du conteneur à minutions, l’adjudant Victor Mouketou Moungala, appelé par le commandant du bataillon, pour retirer une caisse.
« L’intéressé est actuellement incarcéré dans les locaux disciplinaires de la MUNISCA », affirme la déclaration.
« Dans les tous prochains jours, il sera rapatrié au Gabon et mis à la disposition des instances judiciaires nationales », poursuit le texte à travers lequel « le ministère de la Défense demande de ne pas tenir compte de la divulgation des fausses versions qui circulent sur les réseaux sociaux à ce sujet, à des fins inavoués ».
Le ministère de la Défense « s’engage à communiquer en toute transparence chaque fois que ce sera nécessaire », ajoute le communiqué.
« Au regard de la gravité des faits, le militaire mis en cause sera sanctionné conformément à la rigueur de la loi », martèle le ministère.
« Des dispositions particulières ont été prises pour éviter que des tels errements ne se reproduisent », indique le communiqué.
Le Gabon dispose en Centrafrique d’un important contingent de 300 à 500 hommes depuis plusieurs années. Le pays a récemment annoncé qu’il retirera bientôt ses troupes suite au retour progressif de la paix. Plusieurs sources concordantes ont par contre indiqué que les soldats gabonais sont soupçonnés de verser dans des conduites indignes.