Les enseignants affiliés à la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) avaient décidé d'observer un mouvement de grève illimité à partir du lundi 28 avril. Deux jours après, le ministre de tutelle et de nombreux parents d’élèves ont constaté que le mot d’ordre de grève est loin d’avoir été largement suivi. La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a appelé à une grève illimitée depuis lundi 28 avril dernier. Après cette annonce, le ministre de l’Education nationale, Léon Nzouba a parcouru de nombreux établissements scolaires pour s'enquérir de la situation. Selon son propre constat, les cours se déroulent de façon quasi normale malgré l'annonce de la Conasysed.
« Sur le terrain, ce mouvement d'humeur ne semble pas être suivi par tous les enseignants. Les cours se déroulent normalement dans la majorité des écoles que j'ai parcourues. Cette grève est sans fondement d'autant plus qu'aucune rupture du cours des négociations n'est survenue entre-temps entre les syndicats et ministère de tutelle », a déclaré Léon Nzouba dans les colonnes du journal L'Union.
Si certains enseignants affiliés à la Conasysed dispensent leurs cours rien qu’une partie de la journée, d'autres poursuivent leur programme scolaire de façon normale.
« Ma fille est en classe de CM1, sa maitresse nous a demandé de récupérer les enfants à midi car ils sont tenus de faire le service minimum malgré le mouvement de grève lancé. Dans d'autres classes, les élèves font normalement cours de 8h à 12h et de 14h à 17h30. Nous espérons que le rythme ne sera pas perturbé afin de terminer le programme et permettre aux enfants de se préparer normalement aux différents examens », a confié un parent d'élève dont la fille est scolarisée à l’école publique de Montfort.
A titre de rappel, ce nouveau mouvement de grève décidé par les membres de la Conasysed est basé entre autres sur des revendications liées à la mensualisation de la Prime d'incitation à la fonction enseignante (Pife), les arriérés de salaires des leaders syndicaux et les arriérés de paiement de la Pife de 2010 à 2013.