des pièces comptables de l'Unité de coordination des études et des travaux (UCET) figurait au programme de la cinquième audience du procès Ministère public-Etat gabonais contre Blaise Wada, hier au Palais de justice de Libreville placé sous très haute surveillance policière. L'exercice méritait en soi l’intérêt puisqu'il s'agissait de faire jaillir la lumière, à travers l'instruction à charge et à décharge, sur la gestion de l'ancien coordonnateur général de l'UCET pendant la période qu'il dirigeait cet organisme chargé de la gestion des fonds issus des prêts octroyés par les bailleurs de fonds internationaux au Gabon, pour la réalisation des travaux d’aménagement des bassins versants de Libreville.
Débutée à 11 heures, l'audience a été suspendue trois quarts d'heure plus tard, les avocats de l'accusé ayant soulevé une exception de nullité et une question préjudicielle. Selon eux, les droits de leur client ont été bafoués. D'abord, le contrôle des comptes publics relève du juge financier, c'est-à-dire la Cour des comptes. Cette procédure n'a pas été respectée en ce qui concerne le cas Wada. Ensuite, il n'appartenait pas, selon la loi, au doyen des juges d'instruction d'auditionner Blaise Wada. Il devait plutôt désigner un juge pour faire le travail. Plus grave, ce n'est qu'après avoir auditionné le prévenu que le doyen des juges d'instruction a lu à ce dernier ses droits. La loi impose plutôt au juge d'informer l'accusé qu'il peut se faire assister d'un avocat, du droit à des déclarations spontanées et à garder le silence. Après cela, si le prévenu est consentant, on l'auditionne. «...