Pris dans les filets de l’opération anticorruption, Magloire Ngambia attend son procès, qui devrait bientôt s’ouvrir à Libreville. Depuis la prison, l’ancien ministre jure n’être qu’un bouc émissaire. Portrait d’un homme dont l’ascension fut aussi rapide que la chute.
Nous sommes le 10 janvier 2017. Sur les rives de l’estuaire de Libreville, une fois n’est pas coutume, on parle peu politique. Certes, la victoire d’Ali Bongo Ondimba (ABO) à la présidentielle est toujours contestée par l’opposition, et Jean Ping ne désarme pas. Mais les Gabonais s’apprêtent à accueillir la Coupe d’Afrique des nations. Ils espèrent que leurs Panthères y réaliseront un exploit.
Magloire Ngambia, conseiller à la présidence, a d’autres soucis. Voilà des mois qu’il se sait menacé. Il ne reçoit plus à son domicile que les visiteurs ayant montré patte blanche à ses gardes. Et l’ancien ministre est au bord du gouffre. Écarté du gouvernement en 2015, il n’a été nommé au Palais du bord de mer que pour sauver les apparences. Il n’y gère que peu de dossiers, et les critiques pleuvent.... suite de l'article sur Jeune Afrique