Un parti d’extrême droite ? En tout cas, le leader du Rassemblement des démocrates éépublicains (RDR) qui s’était fondu dans la création de l’Union nationale (UN), vient de transformer son écurie politique, l’UN AMO, en Front patriotique gabonais. C’était lors d’un congrès organisé le 31 mars dernier à Libreville. Sa devise : «Le Gabon aux Gabonais».
Ne dîtes plus UN-AMO ! Dorénavant, l’écurie politique de Gérard Ella Nguéma s’appelle le Front patriotique gabonais (FPG). À l’instar du Front patriotique ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo et de la Zimbabwean African National Unity – Patriotic Front (ZANU-PF) de Robert Mugabe, le FPG d’Ella Nguema vise l’accession au pouvoir. En août 2016, il s’était déjà essayé de le conquérir, mais il avait obtenu moins de 900 voix…
Le FPG qui se dit à la recherche de l’indépendance véritable du Gabon, de la souveraineté de son peuple et de la défense des intérêts de ses concitoyens, a pour slogan : «Le Gabon aux Gabonais». Pour Gérard Ella Nguéma, «il s’agit de se battre pour que le Gabonais ne soit plus relégué au second plan dans son pays, à l’image de ces compatriotes qui vendent sur les trottoirs hors des marchés, tandis que les expatriés occupent tous les espaces à l’intérieur, à l’abri du soleil et de la pluie». L’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale appelle à «l’émergence d’une politique au service du citoyen».
Si au Gabon l’idéologie était mise en exergue dans les partis politiques, on qualifierait le FPG de parti d’extrême droite. Ses thèmes de prédilection sont en effet proches de cette idéologie qui prône des choix préférentiels en faveur des concitoyens. Au Gabon, cela pourrait valoir à Gérard Ella Nguema des succès électoraux, s’il met régulièrement en avant des thèmes d’une politique avant-gardiste en faveur de ses concitoyens, telle que sa proposition de voir se créer «une allocation chômage» pour les Gabonais ayant perdu leur emploi.