Les signes d’une quelconque reprise bien que les prévisions de croissance fassent état d’une projection à la hausse, (Ndlr : de l’ordre de 2,7% en 2018) ne sont pas très perceptibles.
Au Gabon, jamais le manque de liquidités associé et à la montée du chômage n’ont été aussi importants. La crise financière consécutive de l’effondrement des cours du pétrole qui sévit 2014 constitue la « principale » cause de l’hémorragie socio-économique affectant le rendement de l’économie. Evalué à 0,8% en 2017, la croissance subit une constance moins importante moyenne de l’ordre de 1% depuis lors. Et, aucun secteur d’activité n’est épargné par cette « hémorragie ». Le secteur pétrolier, les mines, le BTP, etc… Bref, chaque secteur subit les affres de la crise.
Contrainte par cet environnement économique difficile et une discorde avec l’Etat due au paiement de service rendu, certaines entreprises à capitaux étrangers ont été contraintes de quitter le Gabon. C’est le cas de Guido Santullo, Shell, Bouygues Energies et Services, Sodexo, ESS Gabon, pour ne citer que celles-là. Mais l’actuel torrent économique n’épargne pas les autres entreprises. Si elles tentent tant bien que mal de résister à la crise, certaines sont pourtant contraintes de revoir à la baisse leurs effectifs.
Mais « bien que la situation économique demeure délicate, certains signes laissent entrevoir un retournement de la tendance », démontre le directeur général adjoint du FMI, Tao Zhang. Au cours donc de cette année, une significative embellie devrait se ressentir mais cette spéculation dépend avant tout de la capacité des dirigeants du pays à mieux réorganiser la gouvernance des finances publiques et à booster le rendement des leviers stratégiques de l’administration telle que la fiscalité. A cela s’ajoute le respect des engagements pris auprès du secteur privé notamment le paiement de la dette intérieure, évaluée à 400 milliards de francs CFA et due à 177 entreprises tel que promis par l’Etat en février dernier. A en croire les experts, c’est la seule façon pour le Gabon de s’en sortir.