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Le Gabon et le Congo désormais connectés à internet haut débit via 1604 km de fibre optique
Publié le dimanche 8 avril 2018  |  Gabon Actu
Alain
© Autre presse par DR
Alain Claude Bilie By Nze (gauche) et Léon Juste Ibombo coupant le ruban symbolique
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Bakoumba– Les gouvernements gabonais et congolais ont inauguré vendredi à Bakoumba (environ 800 km au sud est de Libreville) une interconnexion à fibre optique devant faciliter les communications électroniques pour les populations situées le long de cette fibre optique qui part de Libreville à Pointe-Noire au Congo sur un linéaire de plus de 1 604 km, a constaté un reporter de Gabonactu.com

Le ruban symbolique a été coupé côté gabonais par le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Alain Claude Bilie By Nze. Léon Juste Ibombo, ministre congolais des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique a accompli le geste pour le compte de son pays.

Du côté Congolais, le câble a été tiré le long de deux voies ferrées la voie abandonné par la COMILOG et le Chemin de fer Congo océan (CFCO) sur une distance totale d’environ 504 km. Un travail de titan a été réalisé côté gabonais où il a fallu tirer 1 100 km de Libreville jusqu’à Lékoko.


« Il faut que les opérateurs privés investissent pour distribuer ce nouveau service aux populations », a déclaré le ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze.

« Nos agences de régulation des télécommunications doivent faire leur travail. Nous hommes politiques, nous avons fait le notre », a pour sa part répondu le ministre congolais, Léon Juste Ibombo.

« Les deux pays viennent de franchir une étape décisive dans la réalisation de l’intégration régionale numérique. À terme, cela permettra de diversifier leur économie, de créer des emplois et de démocratiser l’utilisation des technologies et services de l’information et de la communication dans la sous-région », souligne Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, l’Angola, la Guinée Équatoriale et Sao Tomé & Principe et responsable du Programme d’intégration régionale de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale cité dans un communiqué de la banque qui se dit « fière d’avoir contribué au financement de ce projet déterminant ».


Initié en avril 2007 par les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), lors du sommet de Ndjamena, au Tchad,le projet Central African Backbone (CAB) vise à favoriser l’intégration sous-régionale et à réduire la facture numérique grâce à des infrastructures terrestres de haut débit à base de fibre optique. L’enjeu est d’augmenter la capacité de liaison numérique entre les 11 pays de la Communauté. La Banque mondiale a financé les principales étapes de ce programme au Cameroun Tchad et Centrafrique (CAB1), Sao Tomé-et-Principe (CAB2), République du Congo (CAB3), Gabon (CAB4) et République démocratique du Congo (CAB5).


Débuté au Congo en 2011, le projet CAB est financé à hauteur de 125 millions de dollars dont 20 millions apportés par la Banque mondiale. Il a ensuite été mis en œuvre au Gabon à partir de 2012 pour un coût total de 109 millions de dollars dont 58 millions de la Banque mondiale. Les financements restants ont été mobilisés par les pays respectifs, mais également par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en République du Congo et en Centrafrique.

D’ici 2020, le projet CAB entend s’élargir à d’autres pays de la sous-région. Il prévoit de raccorder le réseau du Congo à celui du Cameroun et de la Centrafrique d’une part, et le réseau du Gabon, à celui du Cameroun et de la Guinée Équatoriale d’autre part. En augmentant l’offre de services à large bande, en réduisant le coût des services des télécommunications, et en facilitant les échanges de biens et services dans la sous-région, les États de la CEMAC sont déterminés à devenir de véritables hubs régionaux en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC).

Carl Nsitou
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