Le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), principal opposant d’Ali Bongo lors de la dernière élection présidentielle, ne croit pas en la promesse des autorités gabonaises d’organiser prochainement des législatives transparentes. Il y voit «une mascarade».
Les prochaines législatives devraient se tenir avant la fin de l’année 2018, a promis Ali Bongo. Et si le gouvernement assure que ces futures élections seront transparentes, au sein de l’opposition où certains leaders ont déjà dit leur intention d’y participer, d’autres ne croient pas en la promesse des autorités. Jean Ping en fait partie. Ce jeudi 5 avril sur Paris Match, le président de la CNR perçoit cette promesse comme «une mascarade».
«A quelle transparence un président non élu peut-il nous faire croire ?», s’interroge l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016, avant de rappeler : «Selon les observateurs de l’Union européenne, c’est moi qui ai gagné l’élection présidentielle de 2016 avec plus de 66 % des voix.»
S’il a dit laisser la liberté à ses alliés de la CNR de prendre part aux prochaines législatives, l’opposant qui continue de contester le pouvoir d’Ali Bongo n’en démord pas : «Je reste convaincu pour ma part que c’est sous ma présidence effective que ces élections devraient être organisées», déclare-t-il à l’hebdomadaire français.
A l’instar d’autres partis membres de la CNR, l’Union nationale de Zacharie Myboto, Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama et Union & Solidarité de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ont depuis annoncé leur intention de présenter des candidats lors des prochaines législatives, dont la date reste à déterminer.