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Législatives 2018 : vers un nouveau report sur saisine du CGE
Publié le jeudi 5 avril 2018  |  Gaboneco
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© aLibreville.com par S. DABO
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Burkina Faso. Les Burbinabès participent aux élections couplées présidentielle/législatives.
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Prévues pour se tenir en décembre 2016, les élections législatives ont été reportées à fin juillet 2017 avant d’être à nouveau renvoyées au 28 avril courant par la Cour constitutionnelle. Chaque fois sur saisine du gouvernement qui a toujours évoqué la nécessité de mettre en œuvre, les actes du dialogue d’Angondjé. A quelques semaines de la tenue du scrutin, la probabilité est désormais grande pour que l’échéance d’avril soit, une fois de plus reportée.

Même si on note ces derniers temps, un activisme du côté du Ministère de l’Intérieur sur la mise en place du centre gabonais des élections (CGE), tout semble indiquer qu’on s’achemine vers un troisième report des législatives. Sauf que cette fois, ce ne sera plus le gouvernement qui va saisir la Cour constitutionnelle, mais le Centre Gabonais des Election. En effet, alors que sa mise sur pied n’est pas encore effective, les enrôlements sur les listes électorales n’ont même pas encore débuté. Les présidents et les membres des commissions provinciales ne sont pas encore désignés. Le matériel électoral n’est pas encore déployé à travers les commissions électorales du pays. Toute une machine électorale dont les pièces peinent à être montées, alors que l’échéance du 28 avril presse et achève désormais de convaincre tous ou presque que les élections ne se tiendront plus à la date échue.

Voilà de quoi constituer un motif valable pour faire passer le motif de cas de force majeur auprès de la Cour Constitutionnelle qui n’aura d’autre choix que d’accepter la demande d’un nouveau report. Et le report sera d’autant plus nécessaire et plus pertinent qu’il sera exprimé par le CGE, une instance technique, habilitée en matière électorale. A ce titre, même si les partis politiques expriment leur mécontentement, ils n’auront d’autre choix que de se soumettre à la décision d’une instance qui sera l’émanation de la volonté unanime de l’opposition et de la majorité. Car si report il y aura (ce qui risque très certainement de se passer d’ailleurs), il sera le report de tout le CGE, c’est-à-dire de toute la classe politique.

Quid de l’illégitimité des députés en poste ?
Un mal nécessaire ! C’est du moins l’argument désormais brandit par la plupart des dialogueurs d’Angondjé. Le report aurait fait plus mal s’il avait été demandé par le gouvernement comme d’habitude. Or, si le CGE demande aujourd’hui un report, il sera plus entendu, plus excusé pour deux raisons. La première, parce que l’institution électorale sera l’émanation de la volonté de l’opposition et de la majorité parce qu’étant une commission mixte paritaire. Le président fraîchement élu de cette instance pourra, avant toute chose demander que l’élection soit reportée, le temps pour lui et son équipe de bien s’installer en vue d’une meilleure organisation des élections.

La deuxième raison est due au fait qu’il s’agit d’un organe technique en matière d’élection. Lui seul est capable de fixer les dates en fonction de ses compétence. Vu comme tel, la Cour constitutionnelle ne pourra que s’y faire, quitte à prolonger l’illégitimité des parlementaire actuellement en fonction et dont le mandat a déjà expiré depuis bientôt deux ans. C’est dire que le nouveau report des législatives aujourd’hui n’est plus une éventualité. C’est une obligation vue de l’urgence des délais qui s’impose désormais au CGE, et par delà, à toute la classe politique gabonaise. Une urgence devenue désormais imparable. Sauf miracle extraordinaire, les législatives 2018 devraient encore être reportées.

Leno KOLEBA
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