L’État a décidé de régler sa dette aux entreprises privées. De quoi regagner leur confiance et, surtout, leur donner les moyens de relancer la croissance et de créer des emplois.
Les entreprises gabonaises s’apprêtent à encaisser de l’argent frais. Pour relancer l’économie du pays, minée depuis deux ans par la chute des cours du brut, l’État expérimente les vertus du paiement de la dette intérieure afin de restaurer la confiance et de stimuler l’investissement, en espérant que les patrons respecteront leur engagement à réinvestir dans l’économie et à créer des emplois.
Le 9 février, la présidence a en effet annoncé que l’État décidait de régler 77 % de la dette publique intérieure, soit 310 milliards de F CFA (472,6 millions d’euros). « C’est un signal fort envoyé au secteur privé, qui retrouve ainsi de la marge pour investir et reprend confiance dans la parole de l’État, qu’il peut considérer comme un partenaire économique fiable », a souligné le directeur de cabinet de la présidence, Brice Laccruche Alihanga. Mais le chemin a été long pour arriver à cet apurement des trois quarts de la dette intérieure – qui s’élève au total à plus de 405 milliards de F CFA, la dette extérieure étant d’un montant similaire.... suite de l'article sur Jeune Afrique