Depuis hier 29 avril, le quotidien Gabon Matin est absent des kiosques de la capitale gabonaise. Pour cause, son imprimeur Multipress aurait décidé de cesser provisoirement ses prestations à cause d’une ardoise de 400 millions F CFA que le quotidien lui devrait.
Le quotidien Gabon Matin, propriété de l’Agence Gabonaise de Presse n’est pas paru hier.
La raison de cette absence serait un litige avec l’imprimeur Multipress à qui le journal devrait plus de 400 millions F CFA de factures impayées.
Lassée d’attendre que l’AGP règle enfin cette facture, Multipress aurait décidé de ne plus imprimer le 2ème quotidien national, en attendant qu’une solution soit trouvée.
Une situation honteuse qui amène à se poser des questions. Car comment comprendre qu’un organe de presse qui bénéficie pourtant de subventions colossales de la part de l’Etat (plus de 500 millions pour l’investissement et 1,75 milliards pour le fonctionnement) soit toujours en proie à des difficultés financières ?
De plus, tiré à 10.000 exemplaires par jour, sans compter les encarts publicitaires vendus, on ne peut pas vraiment dire que le quotidien ni l’AGP manquent d’argent.
Pourtant, il y a quelques mois, ce sont les employés qui se plaignaient d’arriérés de salaires impayés. Aujourd’hui, c’est l’imprimeur Multipress qui prend le journal en otage pour factures impayées.
Où va l’argent des subventions ? Là est la question.
Dans tous les cas, selon des sources proches du dossier, une solution serait en train d’être trouvée pour permettre à Multipress d’entrer en possession des 400 millions qui lui sont dus, condition pour que l’imprimeur reprenne la parution du quotidien Gabon Matin.